Extrait
:
Chapitre un :
Anna
«… Malheureusement,
je tombe sur sa messagerie. Je pousse un soupir de lassitude tout en
démarrant.
— Corry, c’est moi. Je sais, j’ai une cervelle de moineau, mais je voulais juste te dire que ta chemise doit être dans le panier de linge à repasser. Il y a une tonne de vêtements qui attend qu’on s’en occupe. Tu devras certainement vider tout le panier pour la retrouver, mais je suis persuadée qu’elle s’y trouve.
Je m’interromps subitement tandis qu’un petit cri de frayeur m’échappe lorsqu’une voiture en plein phare vient de m’éblouir.
De justesse, je donne un coup de volant sur le côté et reprends ma route, pestant silencieusement contre le chauffard avant de poursuivre mon monologue.
— Bon, je pars au boulot, passe une bonne soirée, mon cœur, le salué-je en esquissant un tendre sourire. À demain.
Je raccroche et jette le portable sur le siège passager avant de reporter mon attention sur la route. En l’espace d’une seconde, je vois deux énormes phares se diriger rapidement face à moi.
Je suis incapable de réaliser ce qui se passe avant de me sentir projetée dans l’habitacle, puis… le noir total.»
— Corry, c’est moi. Je sais, j’ai une cervelle de moineau, mais je voulais juste te dire que ta chemise doit être dans le panier de linge à repasser. Il y a une tonne de vêtements qui attend qu’on s’en occupe. Tu devras certainement vider tout le panier pour la retrouver, mais je suis persuadée qu’elle s’y trouve.
Je m’interromps subitement tandis qu’un petit cri de frayeur m’échappe lorsqu’une voiture en plein phare vient de m’éblouir.
De justesse, je donne un coup de volant sur le côté et reprends ma route, pestant silencieusement contre le chauffard avant de poursuivre mon monologue.
— Bon, je pars au boulot, passe une bonne soirée, mon cœur, le salué-je en esquissant un tendre sourire. À demain.
Je raccroche et jette le portable sur le siège passager avant de reporter mon attention sur la route. En l’espace d’une seconde, je vois deux énormes phares se diriger rapidement face à moi.
Je suis incapable de réaliser ce qui se passe avant de me sentir projetée dans l’habitacle, puis… le noir total.»
Chapitre
deux :
Matthew
«…
— Je
ne vais pas laisser cette femme sans…
— On ne peut rien faire tant que l’essence n’est pas maîtrisée ! Il a heurté un pylône électrique et des câbles ont atterri près des véhicules accidentés, explique Smith.
— Et qu’est-ce que vous attendez ! hurlé-je avant de rejoindre Ian.
Carly serre les dents, consciente que nous sommes tous dans une situation suicidaire. Je le conçois aussi, mais je ne peux pas rester là sans rien faire. Il faut agir.
— Nous devons sortir cette femme de sa voiture…
— Pas avant que l’équipe spécifique arrive ! aboie le commandant, furieux que la 17 n’aille pas dans son sens.
Du coin de l’œil, je remarque que Carly me foudroie d’un regard mauvais. Elle n’a pas besoin d’en faire plus pour que je prenne la décision sans attendre plus longtemps. J’attrape le sac de premiers secours et m’avance en direction de l’accident.
— Matt ! s’écrie ma supérieure.
Je m’immobilise en pestant intérieurement avant de me tourner vers elle. Elle secoue la tête, sachant pertinemment que rien de ce qu’elle pourra dire pour me garder ici ne fonctionnera.
Désobéir aux ordres dans une situation urgente ne me fait pas peur...»
— On ne peut rien faire tant que l’essence n’est pas maîtrisée ! Il a heurté un pylône électrique et des câbles ont atterri près des véhicules accidentés, explique Smith.
— Et qu’est-ce que vous attendez ! hurlé-je avant de rejoindre Ian.
Carly serre les dents, consciente que nous sommes tous dans une situation suicidaire. Je le conçois aussi, mais je ne peux pas rester là sans rien faire. Il faut agir.
— Nous devons sortir cette femme de sa voiture…
— Pas avant que l’équipe spécifique arrive ! aboie le commandant, furieux que la 17 n’aille pas dans son sens.
Du coin de l’œil, je remarque que Carly me foudroie d’un regard mauvais. Elle n’a pas besoin d’en faire plus pour que je prenne la décision sans attendre plus longtemps. J’attrape le sac de premiers secours et m’avance en direction de l’accident.
— Matt ! s’écrie ma supérieure.
Je m’immobilise en pestant intérieurement avant de me tourner vers elle. Elle secoue la tête, sachant pertinemment que rien de ce qu’elle pourra dire pour me garder ici ne fonctionnera.
Désobéir aux ordres dans une situation urgente ne me fait pas peur...»
Chapitre
six :
Matthew
«… Vivement,
je place le masque à gaz sur son visage en prenant soin de ne pas la
blesser plus qu’elle ne l’est déjà.
Elle me remercie du regard en inspirant profondément avant de grimacer de douleur. Je crains qu’elle souffre d’une hémorragie interne et, si les autres ne s’activent pas, j’ai peur de sortir un cadavre de cet amas de tôles.
— C’est bien, respirez, Anna, le médecin ne va pas tarder, la rassuré-je, priant silencieusement pour que ce soit le cas.
— C’est… dit-elle en tentant de retirer le masque.
Je l’aide en le soulevant légèrement afin qu’elle puisse s’exprimer.
Elle me remercie du regard en inspirant profondément avant de grimacer de douleur. Je crains qu’elle souffre d’une hémorragie interne et, si les autres ne s’activent pas, j’ai peur de sortir un cadavre de cet amas de tôles.
— C’est bien, respirez, Anna, le médecin ne va pas tarder, la rassuré-je, priant silencieusement pour que ce soit le cas.
— C’est… dit-elle en tentant de retirer le masque.
Je l’aide en le soulevant légèrement afin qu’elle puisse s’exprimer.
— Dangereux ?
Je déglutis péniblement et tente de la rassurer comme je le peux.
— Tout se passera bien, Anna.
— Non, c’est de l’essence, murmure-t-elle en secouant la tête.
— Oui, lui avoué-je d’une voix mal assurée. Écoutez, Anna, il ne faut pas que vous bougiez trop, d’accord ?
— Vous pensez que… hémorragie interne ?
— Je n’en sais rien, mais il faut que nous restions prudents. Vous êtes d’accord ?
— Vous devriez partir.
Un rire nerveux m’échappe.
— Hors de question que je m’en aille sans vous.
Elle fronce les sourcils et me demande :
— Vous êtes suicidaire ?
— Pas du tout… »
Je déglutis péniblement et tente de la rassurer comme je le peux.
— Tout se passera bien, Anna.
— Non, c’est de l’essence, murmure-t-elle en secouant la tête.
— Oui, lui avoué-je d’une voix mal assurée. Écoutez, Anna, il ne faut pas que vous bougiez trop, d’accord ?
— Vous pensez que… hémorragie interne ?
— Je n’en sais rien, mais il faut que nous restions prudents. Vous êtes d’accord ?
— Vous devriez partir.
Un rire nerveux m’échappe.
— Hors de question que je m’en aille sans vous.
Elle fronce les sourcils et me demande :
— Vous êtes suicidaire ?
— Pas du tout… »
Avis
de Lili :
Une
nouvelle saga pour notre auteure Angie L.Derychère sur les pompiers. Cette nouvelle est déjà connu sous le nom de Les anges du feu.
Matthew
et son équipe intervienne sur un accident de voiture contre un
camion-citerne, qui se déverse sur la chaussée et non loin de la
victime inconsciente bloquée dans sa voiture. Malgré le contre
ordre, Matthew se lance au secours de la victime dans un sauvetage
suicidaire.
Anna
n’a vu que deux phares arriver sur elle, puis le trou noir. Elle se
réveille au côté de yeux bleus, un pompier venu la secourir et
surtout la maintenir en vie dans sa voiture. Cette rencontre va
bouleverser leur vie.
Matthew
Benett
est
lieutenant à la caserne 17
de Chicago.
Il a grandi dans ce
milieu
avec son père lui
même pompier,
ainsi que son grand
frère
Lincoln. Il
met
une priorité sur son travail, il fonctionne à son instinct et est
très protecteur.
Anna
MaDox
est médecin
en pédiatrie
et la
fille du gouverneur de l’Illinois. Elle
est fiancée à Corry, mais leur couple n’est plus au beau fixe.
Elle
a perdu sa mère très jeune, c’est une battante,
une
femme franche prête à tout pour le bien des autres.
La
narration est à la première personne,
le point de vue varie entre
Matthew,
Anna et Ian, un
pompier et ami de Matt.
Cette
narration
est
parfois
à la troisième personne, et à ce moment-là
elle devient
plus générale, un
point de vue global de la scène.
L’intrigue
est menée avec
simplicité et précision, direct à l’essentiel. Entre le pompier
et sa victime, un
lien se
crée
pendant l’intervention, c’est
inexplicable mais bien présent et
fort. La caserne 17 est en danger de fermeture à cause de budgets
restreints par le maire. La vie des pompiers Carly,
Ian, Lincoln,...
de Chicago est loin d’être de tout repos, ils vont faire face à
de nombreux dilemmes.
La
plume est fluide et très facile lire. Le changement de narration
est divers, que se soit à la première personne, ou lors de la
troisième, tout peut se faire en un seul chapitre. Très rare comme
manœuvre, et plaisante. La description du sauvetage est bien menée,
simple et précise, le lecteur la vit. Pareil pour l’alchimie entre
Matt et Anna. Le rythme est prenant, malgré le peu de pages.
Les
émotions sont diversifiées
suivant la situation. C’est angoissant et bouleversant lors de
l’action, c’est drôle lors d’échanges amicaux, c’est
émouvant
lors de certaine situation,… Matthew
ne
contrôle plus ses sentiments, ainsi
que son
inquiétude vis à vis d’Anna, alors qu’il est entraîné
à éteindre ses émotions. Anna
veut à tout prix remercier son sauveteur, et bien plus.
Un
coup de cœur pour son sauveur, un coup de cœur pour sa victime. Une
belle rencontre malgré le moment difficile. L’histoire est bien
menée, c’est émouvant et attrayant. La plume est attractive, et
les rebondissements intéressants. Hâte de découvrir la suite des
évènements...
Encore
un grand merci à Aurélie et à la maison d'Éditions
Sharon Kéna
pour ce service presse.