Confidences au bord de l'eau - Kristan Higgings

Confidences au bord de l'eau de Kristan Higgings

Résumé :

   Parker Welles apprend avec stupéfaction que son père a tout simplement dilapidé la fortune familiale ! Elle n’a d’autre choix que de quitter l’immense résidence qu’elle occupait seule avec son fils Nicky. 

    Elle se réfugie dans la bicoque délabrée qu’elle possède encore dans le Maine, au bord de la mer. Elle doit vite la restaurer pour la rendre vivable avant le retour de Nicky, en vacances chez son père. Hélas, une princesse de Rhode Island ne sait rien faire de ses dix doigts. 

   James Cahill, le bras droit de son père, lui propose son aide. Elle refuse tout net. Elle le déteste. 

    Mais ? 

   James n’a pas dit son dernier mot.

• Broché: 414 pages
• Éditeur : J'ai lu (27 août 2014)
• Collection : J'ai lu promesses

Extrait :

"- Parker, je suis vraiment désolé. Je ferai tout mon possible pour vous porter assistance.

- Gardez vos flagorneries pour mon père, Primo.

  Hélas, certaines personnes ne changent jamais.

- Je suis sincère.

- Moi aussi, riposta-t-elle.

  Il en avait par-dessus la tête de ses grands airs.

- Je suis expert en certains domaines, rappelez-vous. La menuiserie, par exemple.

- Pas possible ! Comme c'est fascinant ! Au revoir, Primo. Et dites à mon père que je refuse de m'encombrer de ce reptile.

  James demeura cloué sur place, déchiré entre la culpabilité, son passe-temps favori, et le désir de l'aider. Décidément, elle était belle. Et ce décolleté ! Une merveille.

  La voix d'Harry résonna dans sa tête : "Vous ne prenez jamais rien aux sérieux !" Difficile de le nier.

- Au fait, j'ai adoré la dernière aventure des Z'ailés Rollers.

- J'en déduis que votre QI est encore plus bas que je ne l'imaginais.

  Il ne put s'empêcher de sourire. Parker se détourna.

- Appelez-moi lundi pour me tenir au courant de la situation de mon père.

- Comptez sur moi. On se revoit dans le Maine.

- µPas si je vous aperçois la première. Là-bas, les lois sur le port d'armes sont très claires en ce qui concerne les intrus sur une propriété privée. Allez, Primo. Votre maître vous attend.

  James s'exécuta. Il n'ait pas d'autres solutions.

  Du moins, pour le moment." 

" Parker arracha son jean et courut hors de la maison, traversant la cour et se réfugiant sur le capot de sa voiture.

- Au secours !

  Elle serrait son jean dans sa main. Y en avait-il d'autres ? Et si une famille entière de soricidés avait élu domicile dans son pantalon ? Il était une fois une famille de souris. Elles adoraient se blottir contre la chair chaude d'un humain innocent. Elle secoua son pantalon contre le véhicule, le cravachant encore et encore sur le capot en poussant des cris d'orfraie au souvenir des pattes minuscules s'aventurant sur sa jambe, sa peau, ses fesses.

- Parker !

  Elle continua sur sa lancée.

- Parker ?

  Elle releva la tête, le souffle court.

 Primo. Primo était là.

- Bonjour ! dit-il. Comment allez vous?

- Il y avait une souris dans mon jean.

  Il haussa un sourcil et sourit.

- Elle en a de la chance.

  Parker s'étrangla. Elle n'était pas d'humeur à rire.

- Avoir une souris dans son jean est plutôt traumatisant, Primo. A moins d'être adepte de ce genre de chose.

- Excusez-moi, Princesse, riposta-t-il en se rapprochant de la voiture. Je ne cherchais pas à me moquer de vous.

- J'avais une souris dans mon jean, répéta-t-elle. Comme si ça ne suffisait pas. Vous avez vu cette baraque ? Elle est à moi. J'en suis la propriétaire. Tout se déroulait à merveille, je n'ai même pas paniqué quand un oiseau m'a volé dans les cheveux hier soir, mais une souris... Je ne peux pas faire venir Nicky ici, le lieu est infesté de bestioles!

- D'accord, d'accord. Calmez-vous. Vous êtes consciente que vous ne portez pas de pantalon, j'imagine ? Remarquez, je ne me plains pas.

  Elle le fixa. Elle avait deux solutions. La première ,assassiner cet homme à mains nues et jeter son cadavre à l'eau. La deuxième, se rhabiller.

- Je... je n'ose pas le remettre  Au cas où la souris aurait des cousines."

********

" Trois semaines, seul avec Parker Welles Harrington. James se demanda s’il devait en rire ou se tirer une balle dans la tête."

Avis de Lili :

    Parker Welles vient d'une famille fortunée et vit avec son fils dans le manoir familiale. Jusqu'au jour où son père et ses deux protagonistes, Primo et Secondo, viennent lui apprendre qu'il a tout perdu, et qu'il va en prison pour fraude. Du jour au lendemain, elle se retrouve sans un sous, sans travail et pour seul toit sur le tête, une cabane délabrée dans le Maine.

    Pendant que son fils part en vacances avec son père Ethan et sa femme Lucy, Parker décide de loger, de retaper et puis vendre la propriété que sa tante lui à léguer, mais c'est un vrai taudis. Et pour couronner le tout, Primo, James le bras droit de son père fait son apparition pour lui venir en aide. Ils font devoir cohabiter pendant trois semaines ensembles, ce qui semble être un réel défis pour tous deux. 

    Ce roman est magnifique, rempli d'amour, d'humour, de trahison et de seconde chance. Comme dans les précédents romans de Kristan Higgings, l'humour et les émotions sont au rendez-vous, on ne cesse d'avoir le sourire aux lèvres lors de certains passages.

    Les personnages sont attachants, intenses et pas vraiment parfaits. Notre héroïne, Parker parle avec ses personnages imaginaires de son roman pour enfants. C'est une femme forte, et elle est très déterminée. Malgré la vie qu'elle a menée dans le luxe, elle est simple, adorable et généreuse. Quant à James, il est attendrissant, sexy et à le sens de l'humour. Il fait face à sa culpabilité lors d'un accident du passé dans le cadre familiale. L'auteure a repris des personnages des autres romans, comme Ethan et Lucy, Malone et Maggie. 

    Les romans de Kristan Higgings nous font tous tomber sous son charme. Celui-ci est encore un condensé d'amour et d'humour, une écriture fluide et simple. Un petit bijou pour une lecture sans prise de tête.