Extrait
:
Chapitre
2
:
Comme
un lundi
«…
Nous sommes installés depuis au moins un quart d’heure lorsque la
porte s’ouvre à toute volée. Un grand blond avec un chapeau sur
la tête et un carton à dessin sous le bras fait son entrée en
s’excusant.
— Désolée, madame. J’étais re…
— Désolée, madame. J’étais re…
Lorsque
ses yeux rencontrent les miens, il marque un arrêt, surpris.
L’espace d’un instant, une lueur de doute passe dans ses iris
azur, puis il reprend, en me lançant un sourire charmeur :
— J’étais retenu par mon directeur de recherche pour finaliser mon sujet de mémoire.
Oh, bon sang !
Ces fossettes.
Ces yeux d’un bleu si intense.
Merde.
Merde. Merde. Merde.
Inspire, Ali. Expire.
Inspire.
Expire.
— Euh… Pas de problème. Va t’… Allez vous asseoir, s’il vous plaît.
Vite ! Trouve autre chose à ajouter ! Je suis sûre que j’ai l’air d’une gourde !
— Et enlevez votre chapeau. C’est interdit en classe, dis-je en essayant de me montrer sévère et professionnelle.
— J’étais retenu par mon directeur de recherche pour finaliser mon sujet de mémoire.
Oh, bon sang !
Ces fossettes.
Ces yeux d’un bleu si intense.
Merde.
Merde. Merde. Merde.
Inspire, Ali. Expire.
Inspire.
Expire.
— Euh… Pas de problème. Va t’… Allez vous asseoir, s’il vous plaît.
Vite ! Trouve autre chose à ajouter ! Je suis sûre que j’ai l’air d’une gourde !
— Et enlevez votre chapeau. C’est interdit en classe, dis-je en essayant de me montrer sévère et professionnelle.
Raté.
Le sourire qu’il me décoche en ôtant son chapeau me prouve qu’il
a très bien saisi le trouble qu’il a provoqué.
Et surtout, qu’il sait très bien qui je suis.»
Et surtout, qu’il sait très bien qui je suis.»
Chapitre
4
:
I
know what you did last summer
«…
Je grimace, mais parviens à répondre :
— Écoutez… euh…
— Sacha.
Comme si je ne me souvenais pas de son prénom ! J’ai dû le crier une bonne centaine de fois cette nuit-là !
— Écoutez… euh…
— Sacha.
Comme si je ne me souvenais pas de son prénom ! J’ai dû le crier une bonne centaine de fois cette nuit-là !
—Écoutez,
Sacha, vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre, je ne
comprends absolument pas ce que vous voulez me dire.
— Tu prétends que ce n’était pas toi, le 4 août dernier, à l’hôtel La Sirène ? demande-t-il, un sourcil relevé.
Je secoue vigoureusement la tête.
— Ce n’est toujours pas toi avec qui j’ai dansé une bonne partie de la soirée et avec qui j’ai passé la nuit ? Toujours pas toi qui as crié mon nom pendant que je te faisais l’amour ? ajoute-t-il, moqueur, en s’approchant.
Il est tout près de moi, maintenant. Je suis obligée de lever la tête pour le regarder. Une lueur de malice brille au fond de ses yeux. Il se fout clairement de moi, ce gamin.
— Et ce n’est toujours pas toi que j’ai mordillé, juste… là, dit-il en passant son doigt sur ma clavicule, quand tu m’as rendu fou de désir ?
Je déglutis péniblement. J’ai chaud. Beaucoup trop chaud.
— C’est drôle, car cette fille magnifique qui m’a fait passer une des plus belles nuits de ma vie et qui a disparu au petit matin avait exactement le même grain de beauté que toi, dans le cou, ici.
Il joint le geste à la parole et je manque de défaillir. Bon sang, mais qu’est-ce qui m’arrive ? On dirait une midinette vierge et étroite qui n’a jamais vu le loup ! Faut pas que je raconte ça à Dounia, elle va me surnommer Tessa !
— C’était qui alors, d’après toi ?
— Euh… Ma jumelle maléfique ? tenté-je d’une toute petite voix...»
— Tu prétends que ce n’était pas toi, le 4 août dernier, à l’hôtel La Sirène ? demande-t-il, un sourcil relevé.
Je secoue vigoureusement la tête.
— Ce n’est toujours pas toi avec qui j’ai dansé une bonne partie de la soirée et avec qui j’ai passé la nuit ? Toujours pas toi qui as crié mon nom pendant que je te faisais l’amour ? ajoute-t-il, moqueur, en s’approchant.
Il est tout près de moi, maintenant. Je suis obligée de lever la tête pour le regarder. Une lueur de malice brille au fond de ses yeux. Il se fout clairement de moi, ce gamin.
— Et ce n’est toujours pas toi que j’ai mordillé, juste… là, dit-il en passant son doigt sur ma clavicule, quand tu m’as rendu fou de désir ?
Je déglutis péniblement. J’ai chaud. Beaucoup trop chaud.
— C’est drôle, car cette fille magnifique qui m’a fait passer une des plus belles nuits de ma vie et qui a disparu au petit matin avait exactement le même grain de beauté que toi, dans le cou, ici.
Il joint le geste à la parole et je manque de défaillir. Bon sang, mais qu’est-ce qui m’arrive ? On dirait une midinette vierge et étroite qui n’a jamais vu le loup ! Faut pas que je raconte ça à Dounia, elle va me surnommer Tessa !
— C’était qui alors, d’après toi ?
— Euh… Ma jumelle maléfique ? tenté-je d’une toute petite voix...»
Avis
de Lili :
Mon
premier roman d’Aurélia Vernet. La couverture est attirante, même
très, le résumé accrocheur, et au fil de la lecture ce que j’ai
le plus apprécié l’humour...
Les
vacances sont finies, Aliénor doit donner son premier cours
d’histoire d’art face à des étudiants. Après un mois, elle
s’attendait pas à revoir dans les rangs de son cours Sacha, sa rencontre de l’été et maintenant son élève.
Sacha
l’a reconnue, il ne veut pas lâcher l’affaire et veut la
conquérir. Cette année, c’est l’année d’Aliénor, elle ne
veut rien laisser au hasard ou faire tout capoter. Alors elle compte
bien suivre son objectif, et c’est hors de question que le petit
blondinet la divertisse...
Aliénor
Daquitin,
34
ans a
repris ses études, et maintenant elle donne
des cours en parallèle de sa thèse. Elle est divorcée avec deux
enfants, Louise
et Tom. C’est
une femme forte, qui veut
poursuivre ses rêves. Elle
est parfois maladroite, adorable à d’autre et sa petit voix interne une pépite
de contradictions. Ali manque régulièrement de
confiance en elle, et pourtant elle est déterminée.
Sacha
Cordier,
21
ans est
étudiant en histoire de l’art. Il
est joueur, taquin, séducteur mais respectueux, sûr de lui avec de
l’humour. C’est un passionné, dommage que nous n’avons pas son point de vue, cela le
met très en retrait de l’histoire, alors qu'il devrait avoir la seconde place.
La
narration est à la première personne, le point de
vue est
celui d’Aliénor.
Les
chapitres sont introduits par un titre.
L’intrigue
est menée autour de la différence d’âge dans un couple, ici la
femme étant plus âgée. Entre cette différence, les problèmes
d’adolescence avec sa fille, ses rêves et ses désirs de femme,
Aliénor est à un grand tournant de sa vie. Doit-elle écouter son
cœur ou sa raison ? Va-t-elle jouer avec le feu ou tenir
sa résolution ?
La
plume est fluide
et facile à lire avec
un langage courant,
malgré les répétitions
sur certains sujets et sentiments revenant régulièrement. Certains
chapitres sont consacrés à un retour en arrière lors de leur
rencontre pendant les vacances, ils
sont nommés par un titre commun, bien trouvé comme idée. Les
références sont nombreuses, parfois drôles, même
hilarantes, j’adore l’humour de l’auteure. Le personnage de
Sacha est très en retrait c’est bien dommage cela casse
l’intensité de leur lien, leur passion. Le
rythme est
sympathique.
Les
émotions
sont plaisantes.
Nous suivons les doutes, les désirs et les envies d’Aliénor au fil du temps avec ses enfants, ses amis et avec Sacha. Leur
lien semble fort, la jalousie est parfois présente mais peu
prononcée ou utilisée pour jouer sur l’intensité de leurs
sentiments, bien dommage cela aurait apporter un plus, du relief. Les
relations intimes sont sensuelles
et plaisantes à la lecture, tout en restant très sage.
Les
personnages secondaires sont bien sympathiques, comme les amies
d’Aliénor, Camille son meilleur ami, Luce et Dounia, dont nous
suivons en parallèle leur histoire respective.
Une
belle rencontre, un amour interdit, un amour difficile face aux yeux
de tous. Le destin les a mis sur leur chemin plus d’une fois. La
romance est belle, la plume plaisante avec beaucoup d’humour, peu
de rebondissements et pourtant une histoire prenante. Malgré
quelques détails, j’ai passé un excellent moment.
Je
remercie les Éditions
Addictives pour
cette lecture !
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