Extrait
:
Chapitre
4 :
«…
Encore
un mot de travers et il signe son arrêt de mort.
— Tiens, prends cette bière, poursuit-il en la lui tendant. Tu dois être habituée à te consoler avec ça.
Le coup d’envoi est lancé. Je m’approche d’eux, contenant ma colère du mieux possible, et prends le bras de Lucy pour l’attirer vers moi. Sans que je m’y attende, elle se libère d’un geste brusque, sèche ses larmes du revers de la main, puis elle quitte le salon. Célian a déjà repris sa conversation avec la sangsue qui le colle depuis le début de la soirée et semble ne pas du tout se soucier du tsunami émotionnel qu’il vient de provoquer chez une adolescente psychologiquement fragile et hypersensible.
— Connard, lâché-je, les dents serrées.
Le connard en question lève la tête vers moi pour me fixer d’un drôle d’air. Ses yeux noirs ressemblent à deux feux dévorants.
— Excuse-moi ?
— Tu m’as bien entendue, mais je vais me faire un plaisir de te le répéter : connard.
— Tiens, prends cette bière, poursuit-il en la lui tendant. Tu dois être habituée à te consoler avec ça.
Le coup d’envoi est lancé. Je m’approche d’eux, contenant ma colère du mieux possible, et prends le bras de Lucy pour l’attirer vers moi. Sans que je m’y attende, elle se libère d’un geste brusque, sèche ses larmes du revers de la main, puis elle quitte le salon. Célian a déjà repris sa conversation avec la sangsue qui le colle depuis le début de la soirée et semble ne pas du tout se soucier du tsunami émotionnel qu’il vient de provoquer chez une adolescente psychologiquement fragile et hypersensible.
— Connard, lâché-je, les dents serrées.
Le connard en question lève la tête vers moi pour me fixer d’un drôle d’air. Ses yeux noirs ressemblent à deux feux dévorants.
— Excuse-moi ?
— Tu m’as bien entendue, mais je vais me faire un plaisir de te le répéter : connard.
Le
silence retombe, telle une pluie glaciale. Tout le monde s’est figé
pour écouter la réponse de Célian. Ceux qui avaient la tête
penchée sur leur téléphone l’ont relevée, tandis que ceux qui
discutaient se sont tus pour écouter. Célian jette un œil autour
de lui, et dès qu’il comprend que toute l’attention est portée
sur nous, je le sens fulminer de l’intérieur.
— Ta copine n’est pas mieux que moi.
Mon regard fait la navette entre Célian et la fille qui est assise à ses côtés.
— Oh, d’accord, j’ai compris ! Tu essaies de te donner une bonne image devant elle. Et je parie même que je suis en train de faire foirer ton prochain coup, c’est ça ?
Je me penche vers la fille et lui dis, assez fort pour que Célian m’entende :
— Tu as vu la grande blonde qui est partie en pleurant ? Tu vas te retrouver dans le même état si tu ne décampes pas vite d’ici. À ta place, j’éviterais les hommes dans son genre. Si on peut appeler ça un homme, ajouté-je en le regardant bien droit dans les yeux.
La fille murmure un petit « désolée » à Célian avant de s’éclipser. Il a l’air complètement abasourdi, et je profite de ce moment de faiblesse pour enfoncer le clou.
— C’était facile, dis-je avec un sourire satisfait. Je pensais que tu dirais quelque chose pour te défendre, mais il semblerait que tu n’aies aucun sens de la repartie. En plus d’être totalement insignifiant.
Sans lui donner l’occasion de me répondre, je tourne les talons mais à peine ai-je fait deux mètres que je reviens sur mes pas. Il fronce les sourcils lorsque je me penche vers lui, et plus encore quand je lui arrache sa bière des mains.
— Ta copine n’est pas mieux que moi.
Mon regard fait la navette entre Célian et la fille qui est assise à ses côtés.
— Oh, d’accord, j’ai compris ! Tu essaies de te donner une bonne image devant elle. Et je parie même que je suis en train de faire foirer ton prochain coup, c’est ça ?
Je me penche vers la fille et lui dis, assez fort pour que Célian m’entende :
— Tu as vu la grande blonde qui est partie en pleurant ? Tu vas te retrouver dans le même état si tu ne décampes pas vite d’ici. À ta place, j’éviterais les hommes dans son genre. Si on peut appeler ça un homme, ajouté-je en le regardant bien droit dans les yeux.
La fille murmure un petit « désolée » à Célian avant de s’éclipser. Il a l’air complètement abasourdi, et je profite de ce moment de faiblesse pour enfoncer le clou.
— C’était facile, dis-je avec un sourire satisfait. Je pensais que tu dirais quelque chose pour te défendre, mais il semblerait que tu n’aies aucun sens de la repartie. En plus d’être totalement insignifiant.
Sans lui donner l’occasion de me répondre, je tourne les talons mais à peine ai-je fait deux mètres que je reviens sur mes pas. Il fronce les sourcils lorsque je me penche vers lui, et plus encore quand je lui arrache sa bière des mains.
—
Et
même au bord du coma éthylique, Lucy vaudra toujours mieux que toi.
Santé.
Je lève la bouteille en lui souriant, puis bois une gorgée avant de partir pour de bon...»
Je lève la bouteille en lui souriant, puis bois une gorgée avant de partir pour de bon...»
Chapitre
6 :
«…
Oui,
et d’ailleurs, comment se fait-il qu’il me parle après tout ce
que je lui ai dit ? Comme Leila, je pensais qu’il allait m’en
vouloir à mort, au point de me dévisager dans les couloirs du lycée
et de balancer une montagne de saloperies à mon sujet. C’est
étrange. Mais ce qui l’est encore plus, c’est la façon dont il
vient de m’appeler.
[Reine de glace ?
C’est quoi, ce surnom débile ?]
[Tous les mecs
t’appellent
la reine des râteaux au lycée.
Moi, je
préfère reine de glace,
ça sonne mieux. Puis, ça me
donne
surtout un peu plus d’espoir.]
C’est la première et la dernière fois que je réponds à Célian Walsh...»
Avis
de Lili :
Une
nouvelle découverte de plume, j’adore. Le résumé est accrocheur,
la couverture attirante. Nous sommes dans une histoire avec de jeunes
personnages, des lycéens pas encore majeurs.
La
dernière année, et Alayna se retrouve dans le viseur du séducteur
du lycée Célian. Pendant
trois ans, elle a été invisible à ses yeux, et maintenant il ne
cesse de la séduire. Elle n’est sans utiliser le sarcasme et sa
répartie pour remettre le grand séducteur à sa place. La reine des
râteaux ne tombera jamais dans les filets de se tombeur, enfin c’est
ce qu’elle se dit.
Célian
peut avoir toutes les filles qu’il veut. Mais Alayna l’intrigue
et plus il apprend à la connaître, plus il la veut.
Alayna
Winters,
17 ans est lycéenne
en dernière année.
Elle
a grandi avec un père infidèle qui est parti avec une jeune femme.
Elle devient la reine des glaces,
pour se protéger des hommes comme son père. Elle est méfiante,
détachée, inaccessible, indépendante et pourtant si attachante et
drôle.
Célian
Walsh,
17 ans est lycéen en dernière année. Il a grandi avec un père
alcoolique et violent, parti avec son frère aîné Elias. Il
enchaîne les conquêtes pour oublier et ne pas devenir comme son
père. Il est arrogant, séducteur, direct et franc, et pourtant il
est aussi doux, tendre et attachant.
La
narration est à la première personne,
le point de vue est
celui d’Alayna, laissant l’histoire de Célian à la découverte
au fur et à mesure de la lecture.
L’intrigue
est menée
avec légèreté
et un schéma très répétitif. Le jeu de séduction de Célian, les
murs de protection d’Alayna le repoussant, la découverte de
l’autre, le mal et la difficulté de garder une confiance fragile,
et
les non-dits.
La
plume est
fluide
et très facile à lire. L’humour
est une pépite, la répartie d’Alayna et Célian est sublime, les mamans magnifiques. Le
tempérament
explosif de
la jeune femme entraîne
régulièrement
des disputes, puis
le pardon… Cela reste très sage, voire même survolé, et pourtant
le
rythme devient
addictif car le lecteur veut connaître la fin de ce jeu de séduction
et de confiance détruite petit à petit.
Les
émotions sont
gentilles et intéressantes. Alayna
ne croit pas aux relations, elle fuit les sentiments et se protège
derrière un mur. Ses
sentiments deviennent vite contradictoires entre haine et attirance.
Célian reste plus secret puisque nous n’avons pas ses pensées
directement par la narration, mais cela ne nous empêche pas de nous
attacher à ce personnage. Les
relations
intimes
sont
sages
et belles pour leur jeune âge.
Deux
jeunes personnes ayant grandies au sein d’une famille brisée, à
la confiance fragile, à la peur des sentiments. Une belle histoires
prenantes avec une plume fluide et de l’humour malgré un schéma
répétitif sur les péripéties du duo. Une petite romance à
découvrir avec légèreté et simplicité.
Je
remercie les Éditions
Addictives et
Carole pour
cette lecture !
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