ARDENT d'Anne Cantore
Résumé :
Elle refuse de l’épouser. Il ne lui laisse pas le choix.
Sullyvan Jefferson n’a qu’un seul objectif : protéger les siens, les derniers survivants des Cherokees sur les berges du lac Hudson.
Ancien militaire, rejeté par la bonne société à cause de son métissage indien, il se moque des convenances et des codes.
Quand il rencontre Kathleen O’Briley, il ne voit en elle qu’une gamine docile, héritière de terres prospères qu’il pourrait offrir à sa tribu.
Il l’épouse par la ruse, la liant à lui contre sa volonté, et compte bien s’imposer en maître.
Mais Kathleen est une adversaire de taille : déterminée, volontaire et rebelle, elle lui tient tête.
Et surtout, elle réveille en lui des sentiments aussi dangereux qu’indécents…
Collection : Luv
Extrait
:
Prologue :
Sullyvan
Confins des territoires civilisés du futur État de l’Oklahoma
Domaine d’Oaks Creek
Fin mai 1869
Domaine d’Oaks Creek
Fin mai 1869
«…Tendue,
elle attend. Je prends ma décision en un battement de cœur. Je
lâche l’arme et charge ma femme sur mon épaule, bloquant ses
jambes avec mon bras. Son bonnet blanc tombe à mes pieds avec un
petit bruit semblable à un soupir.
— Vous avez raison, Kathleen, j’ai négligé mes devoirs d’époux et voilà où nous en sommes. Ma femme menace de me tuer d’un coup de carabine. Qu’auriez-vous fait, ma douce, pour vous débarrasser de mon corps ?
Elle me martèle le dos de coups de poing, gigotant et hurlant.
— Je l’aurais donné aux coyotes, espèce de chien d’Indien.
J’éclate de rire alors que ma main s’abat violemment sur ses fesses.
— Vous avez raison, Kathleen, j’ai négligé mes devoirs d’époux et voilà où nous en sommes. Ma femme menace de me tuer d’un coup de carabine. Qu’auriez-vous fait, ma douce, pour vous débarrasser de mon corps ?
Elle me martèle le dos de coups de poing, gigotant et hurlant.
— Je l’aurais donné aux coyotes, espèce de chien d’Indien.
J’éclate de rire alors que ma main s’abat violemment sur ses fesses.
— Chien
d’Indien ! Cela faisait un petit moment que je ne l’avais
pas entendue, celle-ci ! Allons, assez parlé !
Je me mets en marche et sors de la pièce. Vu l’heure, je doute que nous croisions Liz. Et quand bien même, elle n’interviendra pas ! Kathleen donne de la voix en espérant ameuter la maisonnée.
— Lâchez-moi ! Lâchez-moi immédiatement ou je hurle à vous faire tomber cette satanée baraque sur le crâne !
— Quel langage indigne d’une jeune femme bien séante ! Mlle Amélie n’aurait pas apprécié. Hurlez tant que ça vous chante, ma belle, je suis le maître ici et personne, y compris vous, ne peut me refuser l’accès à votre lit.
En quelques enjambées, j’ai gravi les escaliers et traversé l’étage jusqu’à ma chambre...»
Je me mets en marche et sors de la pièce. Vu l’heure, je doute que nous croisions Liz. Et quand bien même, elle n’interviendra pas ! Kathleen donne de la voix en espérant ameuter la maisonnée.
— Lâchez-moi ! Lâchez-moi immédiatement ou je hurle à vous faire tomber cette satanée baraque sur le crâne !
— Quel langage indigne d’une jeune femme bien séante ! Mlle Amélie n’aurait pas apprécié. Hurlez tant que ça vous chante, ma belle, je suis le maître ici et personne, y compris vous, ne peut me refuser l’accès à votre lit.
En quelques enjambées, j’ai gravi les escaliers et traversé l’étage jusqu’à ma chambre...»
Chapitre
7 :
Kathleen
«…Je leur laissant pas le temps de réagir, il entraîne les membres de la famille Jefferson vers la salle à manger attenante, non sans m’avoir gratifiée d’un regard que je ne sais pas trop interpréter. Je reste à la traîne quand je note que « l’Indien » n’a pas bougé d’un pouce et me scrute toujours, visiblement amusé. Prudente, je feins de ne rien remarquer, mais dès que je passe près de lui, il accroche mon coude et murmure :
— Joli coup et intelligemment joué. Mais il en faudra bien plus pour déjouer l’union qu’on vous propose. Ou qu’on vous impose, au choix. Earl Jefferson est un vieux roublard qui ne fera qu’une bouchée d’une jeune innocente comme vous. Qu’importe votre apparence ou n’importe quel autre de vos qualités ou défauts. Earl veut vous marier à son héritier. Et à part votre mort, je ne vois pas ce qui l’empêchera d’atteindre son but.
Je soutiens un instant son regard. Ses yeux d’un noir ardent se rivent aux miens. C’est tellement intense que j’en rougirais presque. Et puis ce curieux fourmillement au creux de mon ventre qui me donne envie de partir en courant et de me jeter dans ses bras tout à la fois. En tout cas, il ne se détourne pas ou ne fait pas mine de ne pas remarquer mon visage abîmé. Non, il se contente de me fixer et d’attendre ma réponse. J’étudie attentivement ses traits et plisse les paupières. Je penche la tête de côté...»
«…Je leur laissant pas le temps de réagir, il entraîne les membres de la famille Jefferson vers la salle à manger attenante, non sans m’avoir gratifiée d’un regard que je ne sais pas trop interpréter. Je reste à la traîne quand je note que « l’Indien » n’a pas bougé d’un pouce et me scrute toujours, visiblement amusé. Prudente, je feins de ne rien remarquer, mais dès que je passe près de lui, il accroche mon coude et murmure :
— Joli coup et intelligemment joué. Mais il en faudra bien plus pour déjouer l’union qu’on vous propose. Ou qu’on vous impose, au choix. Earl Jefferson est un vieux roublard qui ne fera qu’une bouchée d’une jeune innocente comme vous. Qu’importe votre apparence ou n’importe quel autre de vos qualités ou défauts. Earl veut vous marier à son héritier. Et à part votre mort, je ne vois pas ce qui l’empêchera d’atteindre son but.
Je soutiens un instant son regard. Ses yeux d’un noir ardent se rivent aux miens. C’est tellement intense que j’en rougirais presque. Et puis ce curieux fourmillement au creux de mon ventre qui me donne envie de partir en courant et de me jeter dans ses bras tout à la fois. En tout cas, il ne se détourne pas ou ne fait pas mine de ne pas remarquer mon visage abîmé. Non, il se contente de me fixer et d’attendre ma réponse. J’étudie attentivement ses traits et plisse les paupières. Je penche la tête de côté...»
Avis
de Lili :
Ce
roman est construit sur l’histoire des Natifs, les Amérindiens.
Une romance historique addictive du début à la fin. Le résumé
était prometteur, et je suis ravie de ma lecture.
En
1869, Kathleen est sous la tutelle de son oncle Owen après la mort
de son père. Six mois se sont passés, maintenant elle doit trouver
un mari pour s’occuper de ses terres. L’homme choisi par son
oncle, n’est autre que le petit-fils de l’«ennemi» de son père,
leur voisin Jefferson.
Sullivan
veut apporter sa contribution à la sauvegarde de sa tribu, celle de
sa mère. Déshérité par son grand-père paternel alors qu’il est le
premier héritier, il doit trouver une solution pour récupérer des
terres et faire échouer son grand-père à détruire sa tribu
pour se venger.
Sullyvan
Jefferson, la trentaine est un ancien militaire. Il est né d’une
mère Cherokee et d’un père Yankee. Sully est un marcheur de rêve,
un dreamwalker, il rentre dans les rêves et peut les
influencer. C’est un homme droit, impulsif, colérique parfois,
impatient aussi mais surtout protecteur et attentionné.
Kathleen
O’Briley, 17
ans est une jeune héritière
convoitée. Depuis ses deux
ans, elle est dotée d’une cicatrice sur sa joue gauche. Son
père l’a toujours laissée mener sa vie comme elle l’entendait,
avec une totale liberté. À la mort de sa mère, elle a été élevée par une
amérindienne, Olathe. Elle
a la réplique cinglante, charmante
et déterminée, mais aussi
intelligente, courageuse, un esprit très vif.
La
narration est à la première personne,
le
point de vue varie
entre
Sullyvan
et Kathleen.
L’intrigue
est menée avec détails, simplicité et passion. Dès la première
ligne, nous sommes happés par le contexte et l’histoire. Contre
toutes attentes, Kathleen est donnée en noce à l’un des fils
Jefferson mais pas celui espéré par les Jefferson, mais celui qui
scelle son destin. Sully prend sa destinée en main en signant
certains documents, mettant en sûreté l’avenir de sa tribu.
Chacun va prendre une place dans la vie de l’autre, comment
vont-ils cohabiter ?
La
plume est fluide, agréable et très facile à lire. Tout est dosé à
la perfection. La romance est belle et sensuelle. Le suspense est
captivant, les rebondissements , les actions et les péripéties s’enchaînent et
se dénouent avec cohérence, réalisme et dans une simplicité
historique. L’auteure nous offre de nombreux détails sur
l’histoire et la vie des hommes de cette époque, tout en restant
légère sur le contenu de ses apartés. Le rythme est prenant, les
pages filent très vite.
Les
émotions sont appréciables et intenses. Le lecteur ressent
parfaitement les sentiments des protagonistes. Les affrontements
entre Kelly et Sully au départ apportent une touche d’humour et de
piquant. Lui joue un jeu taquin, et elle est méfiante le jour, puis
sensuelle et séductrice la nuit. Sully est rempli de rancœur,
de rage et de colère, au côté de Kelly il va évoluer, apprendre
que tout n’est pas noir ou blanc, mais que tout le monde peut avoir droit
au bonheur. Les relations intimes sont sages, sensuelles et belles.
Deux destinées, deux âmes sœurs si différentes et pourtant si
complémentaires. Une intrigue accrocheuse et addictive, une charmante romance, une belle plume avec humour, suspense, fluidité,…
exceptionnelle, un côté historique intéressant, des émotions
magnifiques, un sacré ensemble. J’ai tout adoré, du début à la
fin, je ne changerai rien à ce roman, bien au contraire j’en
redemande ! Magique !
Je
remercie les Éditions
Addictives pour
cette lecture !
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