Mariage forcé : Un contrat indécent de Caroline Mongas
Résumé
:
Il
la désire, il la veut… il l’aura.
À la mort de son père, le marquis de Verneuil, Diane voit sa vie basculer. Son frère Louis et elle découvrent que la famille est criblée de dettes ; la bonne société leur ferme ses portes, le promis de Diane la rejette, faute de dot, et ils risquent de perdre le domaine.
Dans une ultime tentative de renflouer les caisses, dévoré par la fièvre du jeu, Louis organise des tournois de cartes où il perd des sommes colossales face au duc Gabriel de Keyrac… jusqu’à parier la main de sa sœur.
Horrifiée, Diane se voit contrainte d’épouser Gabriel, le Duc noir : chassé de la cour de Versailles, balafré, impressionnant, froid et cynique, il est tout l’inverse du mari idéal.
Il joue avec elle comme un chat avec une souris, l’effraie autant qu’il l’intrigue. À force de cohabitation, elle se découvre des désirs inconnus, inconvenants, mais tellement sensuels…
Et si cette union forcée était la clé de sa liberté et de son bonheur ?
À la mort de son père, le marquis de Verneuil, Diane voit sa vie basculer. Son frère Louis et elle découvrent que la famille est criblée de dettes ; la bonne société leur ferme ses portes, le promis de Diane la rejette, faute de dot, et ils risquent de perdre le domaine.
Dans une ultime tentative de renflouer les caisses, dévoré par la fièvre du jeu, Louis organise des tournois de cartes où il perd des sommes colossales face au duc Gabriel de Keyrac… jusqu’à parier la main de sa sœur.
Horrifiée, Diane se voit contrainte d’épouser Gabriel, le Duc noir : chassé de la cour de Versailles, balafré, impressionnant, froid et cynique, il est tout l’inverse du mari idéal.
Il joue avec elle comme un chat avec une souris, l’effraie autant qu’il l’intrigue. À force de cohabitation, elle se découvre des désirs inconnus, inconvenants, mais tellement sensuels…
Et si cette union forcée était la clé de sa liberté et de son bonheur ?
Format : Format
epub (1300
KB
-
340
pages)
Éditeur :
Éditions
Addictives
(13
novembre
2018)
et
broché (21 novembre 2019)
Extrait
:
Chapitre
1 :Des masques
«…
Je danse avec le Duc noir.
J’ai beau me répéter l’évidence, rien ne semble réel.
— Je vous effraie ?
Sa voix m’impressionne. Très grave. Très basse. Comme usée ou abîmée. Une voix impossible à oublier. Je relève bravement la tête.
— Non, sire.
Son sourire sardonique s’élargit.
— Je peine à vous croire.
Je tourne sur moi-même avant de revenir à lui, en suivant la chorégraphie où les révérences se multiplient.
— Pourquoi avoir accepté, si je vous fais si peur ?
Je souris à mon tour, mal assurée tant il m’impressionne.
J’ai beau me répéter l’évidence, rien ne semble réel.
— Je vous effraie ?
Sa voix m’impressionne. Très grave. Très basse. Comme usée ou abîmée. Une voix impossible à oublier. Je relève bravement la tête.
— Non, sire.
Son sourire sardonique s’élargit.
— Je peine à vous croire.
Je tourne sur moi-même avant de revenir à lui, en suivant la chorégraphie où les révérences se multiplient.
— Pourquoi avoir accepté, si je vous fais si peur ?
Je souris à mon tour, mal assurée tant il m’impressionne.
–— Votre
offre ne se refusait pas. Ce n’est pas tous les jours que l’on
danse avec le diable…
Son éclat de rire, bref et rauque, salue mon audace et, bientôt, les instruments se taisent. Tout le monde nous regarde. Tandis qu’il me reconduit vers un siège, une seule question m’obsède. Pourquoi moi ? Pourquoi m’a-t-il choisie, moi, pour cette danse.»
Son éclat de rire, bref et rauque, salue mon audace et, bientôt, les instruments se taisent. Tout le monde nous regarde. Tandis qu’il me reconduit vers un siège, une seule question m’obsède. Pourquoi moi ? Pourquoi m’a-t-il choisie, moi, pour cette danse.»
Chapitre 4 : Le jeu
«…
– Je parie ma sœur !
Tous les regards se tournent vers moi – sauf ceux de mon frère et du duc, rivés l’un à l’autre. Celui-ci reprend sa place face à mon aîné, qui se fend d’un rire cassant.
– J’étais certain que l’enjeu vous intéresserait ! Je vous la donnerai pour femme si vous remportez cette manche. Mais si je gagne, je récupérerai les sommes que j’ai pariées, ainsi que vos gains.
Le duc esquisse un sourire.
– À votre convenance.
Je reste tétanisée. C’est impensable. Mon propre frère ne peut jouer ma main face au terrifiant duc de Keyrac ! Je vois le banquier couper les cartes et les deux adversaires se défier en silence. Plus personne ne parle dans la pièce, conférant à la scène un parfum irréel. Et j’observe la partie dans un semi-brouillard.
– Dernier tour ! annonce Louis, après quelques minutes.
Tous deux sont à égalité. Je serre les mains en une prière muette, totalement démunie. Quand bien même le voudrais-je, je ne parviendrais pas à proférer un son ! Sur la table, les cartes se dévoilent les unes après les autres.
– Vous allez regretter votre pari, souffle Louis avec fièvre.
Il mène maintenant la danse, prenant peu à peu l’avantage. Je me rapproche, telle une somnambule. Les autres invités retiennent leur souffle et Clément se place derrière moi, l’air un peu inquiet. Sans doute n’est-il pas rassuré par mon teint blafard et mes lèvres décolorées. Je dois lui évoquer quelque fantôme.
– Je vous avais dit que les dieux étaient avec moi, ajoute mon frère.
Le duc le contemple, impassible.
– Mieux vaut ne pas compter sur eux, rétorque-t-il. Ni sur personne.
Tous les regards se tournent vers moi – sauf ceux de mon frère et du duc, rivés l’un à l’autre. Celui-ci reprend sa place face à mon aîné, qui se fend d’un rire cassant.
– J’étais certain que l’enjeu vous intéresserait ! Je vous la donnerai pour femme si vous remportez cette manche. Mais si je gagne, je récupérerai les sommes que j’ai pariées, ainsi que vos gains.
Le duc esquisse un sourire.
– À votre convenance.
Je reste tétanisée. C’est impensable. Mon propre frère ne peut jouer ma main face au terrifiant duc de Keyrac ! Je vois le banquier couper les cartes et les deux adversaires se défier en silence. Plus personne ne parle dans la pièce, conférant à la scène un parfum irréel. Et j’observe la partie dans un semi-brouillard.
– Dernier tour ! annonce Louis, après quelques minutes.
Tous deux sont à égalité. Je serre les mains en une prière muette, totalement démunie. Quand bien même le voudrais-je, je ne parviendrais pas à proférer un son ! Sur la table, les cartes se dévoilent les unes après les autres.
– Vous allez regretter votre pari, souffle Louis avec fièvre.
Il mène maintenant la danse, prenant peu à peu l’avantage. Je me rapproche, telle une somnambule. Les autres invités retiennent leur souffle et Clément se place derrière moi, l’air un peu inquiet. Sans doute n’est-il pas rassuré par mon teint blafard et mes lèvres décolorées. Je dois lui évoquer quelque fantôme.
– Je vous avais dit que les dieux étaient avec moi, ajoute mon frère.
Le duc le contemple, impassible.
– Mieux vaut ne pas compter sur eux, rétorque-t-il. Ni sur personne.
Il
retourne sa dernière carte et tout s’arrête, tout se fige autour
de moi – le temps, les choses, les êtres. Mes bras retombent le
long de mon corps, inertes.
– Tu as perdu ? murmuré-je.
Louis a perdu.
Le duc a gagné – non, le duc m’a gagnée.
Je m’enfuis de la salle à toutes jambes – mais je sais que je ne courrai jamais assez vite, assez loin, pour semer mon avenir.»
– Tu as perdu ? murmuré-je.
Louis a perdu.
Le duc a gagné – non, le duc m’a gagnée.
Je m’enfuis de la salle à toutes jambes – mais je sais que je ne courrai jamais assez vite, assez loin, pour semer mon avenir.»
Avis
de Lili :
Ce
roman historique était dans ma Pal depuis un moment, sa sortie en
broché est devenue une bonne excuse pour le commencer. Lisant très
peu de romance historique, j’ai trouvé ce roman attrayant sans
rentrer trop dans les détails de l’époque.
En
Normandie, lors d’un bal masqué le Duc De Keyrac celui dont tout
le monde parle mais ne voit jamais ou en a peur, invite Diane à danser.
Après
la mort du Marquis, père de Diane, elle et son frère Louis
apprennent que leur père a perdu la fortune dans des reconnaissances
de dette. Son mariage prévu dans un an avec Charles de Lancerre
semble compromis. Puis c’est autour de son frère Louis de jouer
l’argent qu’ils n’ont pas, jusqu’à jouer la main de sa sœur.
Diane
De Verneuil, 17 ans est une jeune marquise à marier venant de finir
ses études au couvent. Elle n’a pas connu sa mère, morte en
couche, et a toujours été seule dans sa maison d’enfance. Elle
est très courageuse, forte, audacieuse, voire intrépide et douce.
Gabriel
De Keyrac est Duc en disgrâce auprès du Roi. Il a perdu sa première
femme dix ans plus tôt. Il est décrit comme cruel, belliqueux,
rongé par les vices, mais aussi charismatique et attirant.
La
narration est à la première personne,
le
point de vue est
celui de Diane. Chaque
chapitre est introduit par un titre accrocheur.
L’intrigue
est menée avec simplicité, précision et fluidité. Offerte au Duc
noir, soit Gabriel, Diane est terrorisée, puis elle fait sa
connaissance. Entre les complots et les pièges, elle va devoir
rester forte.
La
plume est très plaisante à la lecture, avec des termes anciens et
certaines tournures, sans jamais devenir hautain et trop soutenu.
L’humour est présent par petite touche, c’est appréciable.
Certaines idées sont charmants, d’autres déjà aperçues mais
dans son ensemble le roman est attrayant à la lecture. Le rythme
reste linéaire, les péripéties reviennent régulièrement.
Les
émotions sont intéressantes et attractives. Malgré cela un léger
manque de passion s’est laissé ressentir dans le couple. Après
dix ans, Gabriel est enfin revenu à la vie avec la pétillante
Diane. Celle-ci va vivre de belle aventure entre la peur, la
jalousie, la colère et bien d’autres sentiments. Les relations
intimes restent sensuelles, sages et occasionnelles.
Mariage
arrangé, une âme sombre et tourmentée face une pétillante
néanmoins terrorisée jeune femme. Complot, duel, commérage, une
intrigue prenante, une charmante plume avec de l’humour et de
l’émotion, juste un manque de passion. Une belle histoire dans son
ensemble.
Je
remercie Éditions
Addictives pour
cette lecture !
Il m'intrigue beaucoup ce livre!
RépondreSupprimerJe ne suis pas habituée au romance historique, j'ai apprécié.
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