Black Devils tome 1 Et si tu m'appartenais ? de Pierrette & Aurélie Lavallée
Résumé
:
Tigrane
Forrest est le Vice-Président des Black Devils, un gang de motards
sans foi ni loi. Tout le monde le décrit comme froid, insensible,
létal... aussi bien ses frères, que les brebis qu’il consomme allègrement.
Aimée
Cabello était la meilleure amie de Tigrane avant qu’elle ne quitte
Belford Price quelques années plus tôt, brisant le cœur de ce
dernier. Sa haine envers cette bande de bikers est ancrée en elle
depuis l’enfance.
Leur
éloignement a laissé des traces et lorsqu’Aimée et Tigrane se
retrouvent, un énorme fossé les sépare. Tigrane n’est certain
que d’une chose : Aimée lui appartient et il est bien décidé à
la convaincre de rester avec lui, même s’il doit pour cela,
liquider tous ceux qui se mettront sur sa route... Parole de Black
Devils.
Format : Format
epub (
3,6Mo
–
289
pages)
Éditeur :
Éditions
Sharon Kéna
(9
juillet
2019)
Collection :
Drame
Extrait
:
Chapitre
1 :
Tigrane
«…—
Elle ne prononçait jamais une seule parole. Elle se contentait de
s’asseoir, pendant que je lui rafraîchissais sa coloration ou que
je lui faisais les ongles.
— Une petite bourge quoi ! grincé-je.
— Non, une jeune femme terrifiée, me corrige-t-elle sans plus cacher ses larmes. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle ne reprenait pas sa teinte d’origine, et là, elle m’a répondu. « Parce qu’il ne veut pas et qu’il associe ma couleur aux flammes de l’Enfer ». J’ai été si choquée que je suis restée un moment avec mon sèche-cheveux à la main, rêvant de l’enfoncer bien profond dans le fondement de cet individu. Petit à petit, elle s’est ouverte à moi et dans le même temps, j’ai remarqué des traces sur ses poignets, sur sa gorge. Pour moi, ça ne faisait aucun doute qu’elle était victime de violence conjugale.
À ces mots, mon cœur se serre. Ses paroles trouvent un écho en moi et me ramènent à un passé douloureux mais pourtant si doux.
— Écoute, Jalia, soupiré-je, je ne sais pas ce qu’on t’a raconté à mon sujet, mais je ne peux rien faire pour aider ton amie si c’est hors de ma… juridiction. La seule promesse que je peux éventuellement faire, c’est me renseigner sur le club de Bikers le plus proche et insister pour qu’ils gardent un œil sur elle et…
— Il y a quelques semaines, elle est passée me voir au salon, elle était si nerveuse, si effrayée, que je l’ai emmenée dans la salle de repos pour lui faire un thé, poursuit-elle, fébrile. Elle m’a signalé qu’elle n’avait confiance qu’en moi, puis elle m’a donné une enveloppe à n’ouvrir que s’il lui arrivait malheur. Je l’ai suppliée d’appeler la police ou de se réfugier chez moi. Ici, personne ne s’en serait pris à elle. Elle a refusé, me disant qu’elle avait fait son choix cinq ans plus tôt et qu’il était trop tard.
— Non, stop ! Tais-toi ! hurlé-je, désirant de tout cœur qu’elle la ferme, qu’elle arrête là son histoire.
— Avant-hier, elle devait passer au salon pour son rendez-vous mensuel, insiste-t-elle, impitoyable. Elle n’est jamais venue. J’étais si contrariée, que je me suis précipitée chez elle dès l’aube.
— Non… non… murmuré-je sachant déjà ce qu’elle va m’annoncer, mais ne voulant pas l’entendre.
— J’ai eu l’impression d’entrer dans un tombeau. J’ai grimpé les putains de marches de cette putain de baraque de riche, avec mon flingue à la main. Je tremblais tellement que j’étais incapable d’aligner deux pensées cohérentes... mais j’ai continué d’avancer. C’était horrible, elle était là, recroquevillée en position fœtale. Son corps… son visage…
Elle se met à pleurer doucement et d’un geste de la tête, j’autorise Drees à la soutenir. Il glisse un bras autour de sa taille et elle se pelotonne au creux de son épaule, déversant sa peine. Quant à moi, je suis sous le choc. Je sais que cette fille n’est pas venue ici sans raison et je crains qu’elle ne poursuive ses confidences. J’ai peur d’entendre dans sa bouche le prénom de celle que j’avais juré de protéger.
— J’ai cru qu’elle était morte, chuchote Jalia, mais c’est alors que j’ai perçu un léger gémissement. Je devais joindre les secours, mais en m’emparant de mon téléphone, j’ai vu l’enveloppe qu’elle m’avait remise quelque temps auparavant. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai estimé que c’était plus important pour moi de prendre connaissance de ses volontés plutôt que d’appeler une ambulance. Sur la carte à l’intérieur, il était noté « Si tu lis ce mot, c’est qu’il est trop tard pour tout. Pour les regrets, pour l’amour, pour le pardon. Est-ce que tu peux faire le nécessaire afin que mon corps soit ramené dans le comté de Belford Price près des miens, près de Tigrane Forrest. Il était mon frère, mon ami… mon seul ami ».
Je pousse un rugissement de douleur, de rage et donne des coups si violents dans la carcasse de la voiture que Drees doit me maintenir fermement contre lui pour que je ne mette pas mon garage à sac. Mes oreilles bourdonnent, mon cœur va lâcher, mais je l’entends qui crie.
— Écoute-la, mais écoute-la, bon sang !
Et enfin les mots qu’elle hurle depuis un moment parviennent à atteindre mon esprit.
— Elle n’est pas morte, Tigrane ! Elle n’est pas morte.
— Que… Quoi ? balbutié-je.
— Dès que j’ai lu cette lettre, j’ai su ce que je devais faire. J’ai contacté…»
— Une petite bourge quoi ! grincé-je.
— Non, une jeune femme terrifiée, me corrige-t-elle sans plus cacher ses larmes. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle ne reprenait pas sa teinte d’origine, et là, elle m’a répondu. « Parce qu’il ne veut pas et qu’il associe ma couleur aux flammes de l’Enfer ». J’ai été si choquée que je suis restée un moment avec mon sèche-cheveux à la main, rêvant de l’enfoncer bien profond dans le fondement de cet individu. Petit à petit, elle s’est ouverte à moi et dans le même temps, j’ai remarqué des traces sur ses poignets, sur sa gorge. Pour moi, ça ne faisait aucun doute qu’elle était victime de violence conjugale.
À ces mots, mon cœur se serre. Ses paroles trouvent un écho en moi et me ramènent à un passé douloureux mais pourtant si doux.
— Écoute, Jalia, soupiré-je, je ne sais pas ce qu’on t’a raconté à mon sujet, mais je ne peux rien faire pour aider ton amie si c’est hors de ma… juridiction. La seule promesse que je peux éventuellement faire, c’est me renseigner sur le club de Bikers le plus proche et insister pour qu’ils gardent un œil sur elle et…
— Il y a quelques semaines, elle est passée me voir au salon, elle était si nerveuse, si effrayée, que je l’ai emmenée dans la salle de repos pour lui faire un thé, poursuit-elle, fébrile. Elle m’a signalé qu’elle n’avait confiance qu’en moi, puis elle m’a donné une enveloppe à n’ouvrir que s’il lui arrivait malheur. Je l’ai suppliée d’appeler la police ou de se réfugier chez moi. Ici, personne ne s’en serait pris à elle. Elle a refusé, me disant qu’elle avait fait son choix cinq ans plus tôt et qu’il était trop tard.
— Non, stop ! Tais-toi ! hurlé-je, désirant de tout cœur qu’elle la ferme, qu’elle arrête là son histoire.
— Avant-hier, elle devait passer au salon pour son rendez-vous mensuel, insiste-t-elle, impitoyable. Elle n’est jamais venue. J’étais si contrariée, que je me suis précipitée chez elle dès l’aube.
— Non… non… murmuré-je sachant déjà ce qu’elle va m’annoncer, mais ne voulant pas l’entendre.
— J’ai eu l’impression d’entrer dans un tombeau. J’ai grimpé les putains de marches de cette putain de baraque de riche, avec mon flingue à la main. Je tremblais tellement que j’étais incapable d’aligner deux pensées cohérentes... mais j’ai continué d’avancer. C’était horrible, elle était là, recroquevillée en position fœtale. Son corps… son visage…
Elle se met à pleurer doucement et d’un geste de la tête, j’autorise Drees à la soutenir. Il glisse un bras autour de sa taille et elle se pelotonne au creux de son épaule, déversant sa peine. Quant à moi, je suis sous le choc. Je sais que cette fille n’est pas venue ici sans raison et je crains qu’elle ne poursuive ses confidences. J’ai peur d’entendre dans sa bouche le prénom de celle que j’avais juré de protéger.
— J’ai cru qu’elle était morte, chuchote Jalia, mais c’est alors que j’ai perçu un léger gémissement. Je devais joindre les secours, mais en m’emparant de mon téléphone, j’ai vu l’enveloppe qu’elle m’avait remise quelque temps auparavant. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai estimé que c’était plus important pour moi de prendre connaissance de ses volontés plutôt que d’appeler une ambulance. Sur la carte à l’intérieur, il était noté « Si tu lis ce mot, c’est qu’il est trop tard pour tout. Pour les regrets, pour l’amour, pour le pardon. Est-ce que tu peux faire le nécessaire afin que mon corps soit ramené dans le comté de Belford Price près des miens, près de Tigrane Forrest. Il était mon frère, mon ami… mon seul ami ».
Je pousse un rugissement de douleur, de rage et donne des coups si violents dans la carcasse de la voiture que Drees doit me maintenir fermement contre lui pour que je ne mette pas mon garage à sac. Mes oreilles bourdonnent, mon cœur va lâcher, mais je l’entends qui crie.
— Écoute-la, mais écoute-la, bon sang !
Et enfin les mots qu’elle hurle depuis un moment parviennent à atteindre mon esprit.
— Elle n’est pas morte, Tigrane ! Elle n’est pas morte.
— Que… Quoi ? balbutié-je.
— Dès que j’ai lu cette lettre, j’ai su ce que je devais faire. J’ai contacté…»
Avis
de Lili :
Nouveau
gang de bikers, les Black Devils, Sera, Tig, Drees, Jaron, Lokan,
Medric, Kyrill,… ils sont dangereux, exercent dans les drogues, sexe,
armes, pornographie,…
Après
avoir fait son choix de partir cinq ans plus tôt, Aimée est de
retour à Belford Price à l’hôpital du comté. Cette fois, il
ne s’est pas retenu, multiples fractures, hématomes,…
Tig
apprend que son Aimée, sa meilleure amie est de retour et blessée.
Il devient fou et la prend sous sa protection. Il veut découvrir qui
lui a fait cela, et le punir comme il se doit.
Tigrane
Forrest «Tig’», 25 ans est Vice Président des Black Devils et
mécanicien dans son propre garage. Il a horreur d’être
impuissant, cela le rend irritable et blessant. Il se cache et se protège derrière son côté dur de Biker.
Aimée
Cabello est une jeune femme battue et brisée. Il lui reste malgré
tout un fort caractère et un sacré courage.
La
narration est à la première personne,
le
point de vue varie
entre Aimée et Tigrane.
L’intrigue
est multiple, nous avons celle avec Aimée et d’autres comme les
meurtres de brebis en parallèle. Tig veut protéger Aimée, mais ne cesse de faire des erreurs entre les brebis, sa protection et les paroles blessantes. Quant à Aimée, elle hait les bikers, et son passé et ses sentiments pour Tigrane se percutent. Vont-ils réussir à dépasser leurs problèmes ? Va-t-il réussir à la protéger ? Va-t-elle se laisser porter par ses sentiments ?
La
plume est fluide, prenante et facile à lire. Les événements, les
péripéties et les rebondissements s’accumulent nous laissant sans
souffle. Certaines scènes sont plus dures et sombres, d’autres
frustrantes voire agaçantes, puis merveilleuses sur le plan amitié
et amour. C'est très complet et travaillé. Le rythme est soutenu, aucun ennui ou temps mort.
Les
émotions sont diverses, excellentes et parfaitement intégrées à
l’histoire. Tig' a peur pour Aimée, et pour l'épargner il est
prêt à tout même à la blesser. Il s’est senti abandonné lors
de son départ, il veut se protéger et se venger. Aimée déteste le
faite que Tig' soit maintenant un biker, mais elle l’aime. Comment gérer les sentiments, la jalousie, le désir, la peur, le besoin,…
Les relations intimes sont explicites, torrides et sensuelles. Cela
reste encore sage malgré certaines scènes très érotiques.
Entre
trahison, déception, rejet, jalousie, douleur,… comment faire
confiance en autrui ou la personne aimée… Une histoire sombre et
complexe, une belle romance au cœur d’un monde cruel.
La plume est une pépite, accaparante et addictive. Les idées sont
intéressantes et bien menées dans son ensemble. Encore une belle
découverte pour ces deux auteures, bravo !
La
fin nous laisse encore dans le suspense pour la suite, le tueur de
Brebis sévit toujours et un Black Devils est porté disparu...
Encore
un grand merci à Aurélie
et à la maison d'Éditions
Sharon Kéna
pour
ce service presse.
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