Tiger Entre ses griffes de Pauline Libersart
Résumé
:
Elle
est leur captive, il sera son sauveur.
Seule, sur une route déserte, Christy tombe en panne au milieu des forêts de l’Arkansas.
La jeune femme est kidnappée par un groupe de miliciens aussi dangereux que cruels, et tout bascule. Elle devient leur esclave, sans valeur, sans identité.
Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, elle doit son salut à Tiger, le numéro 3 de l’organisation, aussi beau que dangereux, un homme violent et implacable.
Une situation étrange s'instaure entre eux. Vrais sentiments ou syndrome de Stockholm ?
Et si pour lui tout n’était qu’un jeu, et Christy une jolie proie à tourmenter avant de lui porter le coup de grâce ?
Seule, sur une route déserte, Christy tombe en panne au milieu des forêts de l’Arkansas.
La jeune femme est kidnappée par un groupe de miliciens aussi dangereux que cruels, et tout bascule. Elle devient leur esclave, sans valeur, sans identité.
Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, elle doit son salut à Tiger, le numéro 3 de l’organisation, aussi beau que dangereux, un homme violent et implacable.
Une situation étrange s'instaure entre eux. Vrais sentiments ou syndrome de Stockholm ?
Et si pour lui tout n’était qu’un jeu, et Christy une jolie proie à tourmenter avant de lui porter le coup de grâce ?
Collection :
Luv
Extrait
:
Chapitre
1 :
«…
Je profite de la diversion pour me rapprocher de la porte de
sortie.
— Où tu vas, poulette ? s’écrie l’édenté.
Il me saisit par le bras, le serrant jusqu’à me faire mal, même au travers de ma veste.
— Lâchez-moi, tout de suite !
Je tente de me dégager, mais sans résultat.
— Oh non ! Toi et moi, on va aller discuter dans l’arrière-boutique. Je suis sûr qu’on a plein de choses à se raconter.
J’essaie de nouveau de me libérer. Comprenant qu’aucun des autres hommes ne bronchera – trop occupés à ricaner –, je me tourne vers le boutiquier :
— Mais appelez le shérif, vous !
Buddy me fixe un instant avec un air effaré, avant de s’enfuir aussi vite que son gros ventre le lui permet. Je me retrouve seule, face à ces types, dont certains me bouffent à présent des yeux comme si j’étais un bout de viande après un mois de jeûne.
— Regardez-moi cette petite prétentieuse de la ville, ricane l’édenté. Elle se croit trop bien pour de vrais Américains.
Je tente de dégager mon bras, consciente que la situation est dangereuse...»
— Où tu vas, poulette ? s’écrie l’édenté.
Il me saisit par le bras, le serrant jusqu’à me faire mal, même au travers de ma veste.
— Lâchez-moi, tout de suite !
Je tente de me dégager, mais sans résultat.
— Oh non ! Toi et moi, on va aller discuter dans l’arrière-boutique. Je suis sûr qu’on a plein de choses à se raconter.
J’essaie de nouveau de me libérer. Comprenant qu’aucun des autres hommes ne bronchera – trop occupés à ricaner –, je me tourne vers le boutiquier :
— Mais appelez le shérif, vous !
Buddy me fixe un instant avec un air effaré, avant de s’enfuir aussi vite que son gros ventre le lui permet. Je me retrouve seule, face à ces types, dont certains me bouffent à présent des yeux comme si j’étais un bout de viande après un mois de jeûne.
— Regardez-moi cette petite prétentieuse de la ville, ricane l’édenté. Elle se croit trop bien pour de vrais Américains.
Je tente de dégager mon bras, consciente que la situation est dangereuse...»
Chapitre 3 :
«…
— Plus
ou moins. Comment t’appelles-tu ?
— Christina Baumgartner.
— C’est d’origine allemande ?
— Autrichienne.
— Et ? demande-t-il en s’immobilisant pour me fixer.
— Le métissage ? Malgache, vietnamien, cherokee, russe, français, écossais, et aussi un peu de sang marocain pour compléter le tout. Ça suffira ?
Je me mords la lèvre. Trop tard ! Je suis folle d’avoir répondu comme ça à un ségrégationniste… Pourtant, Tiger se contente d’un haussement de sourcil amusé qui ne manque pas de me surprendre.
— On t’appelle Chris ?
— Christy.
— Bienvenue, Christy Baumgartner, citoyenne du monde, au camp des soldats de la liberté et des valeurs américaines.
Son ton, excessivement ironique, m’interpelle. La situation ne lui plaît peut-être pas tant que cela, ce qui expliquerait son peu d’empressement à me sauter dessus, mais ce n’est pas très logique après la façon dont il m’a revendiquée comme sa propriété en s’opposant à presque tous les autres. Ce mec est un mystère qu’il me faut résoudre très vite si je veux survivre. Alors, je commence par le commencement :
— Tu t’appelles Tiger Jones, c’est ça ?
— Ouais.
— C’est vraiment ton prénom ou c’est un surnom ?
— Mes vieux ont voulu être originaux. Ils m’ont gâté, répond-il avec une mimique qui le fait paraître un instant plus abordable.
Il ouvre l’armoire et farfouille dedans. Il me tend une chemise épaisse à carreaux. La flanelle est tellement usée qu’elle en est devenue douce.
— Il n’y a pas de chauffage. Je t’emmène pisser et après, au lit, je suis rincé.
— Christina Baumgartner.
— C’est d’origine allemande ?
— Autrichienne.
— Et ? demande-t-il en s’immobilisant pour me fixer.
— Le métissage ? Malgache, vietnamien, cherokee, russe, français, écossais, et aussi un peu de sang marocain pour compléter le tout. Ça suffira ?
Je me mords la lèvre. Trop tard ! Je suis folle d’avoir répondu comme ça à un ségrégationniste… Pourtant, Tiger se contente d’un haussement de sourcil amusé qui ne manque pas de me surprendre.
— On t’appelle Chris ?
— Christy.
— Bienvenue, Christy Baumgartner, citoyenne du monde, au camp des soldats de la liberté et des valeurs américaines.
Son ton, excessivement ironique, m’interpelle. La situation ne lui plaît peut-être pas tant que cela, ce qui expliquerait son peu d’empressement à me sauter dessus, mais ce n’est pas très logique après la façon dont il m’a revendiquée comme sa propriété en s’opposant à presque tous les autres. Ce mec est un mystère qu’il me faut résoudre très vite si je veux survivre. Alors, je commence par le commencement :
— Tu t’appelles Tiger Jones, c’est ça ?
— Ouais.
— C’est vraiment ton prénom ou c’est un surnom ?
— Mes vieux ont voulu être originaux. Ils m’ont gâté, répond-il avec une mimique qui le fait paraître un instant plus abordable.
Il ouvre l’armoire et farfouille dedans. Il me tend une chemise épaisse à carreaux. La flanelle est tellement usée qu’elle en est devenue douce.
— Il n’y a pas de chauffage. Je t’emmène pisser et après, au lit, je suis rincé.
....»
Avis
de Lili :
Un roman au cœur d’une milice suprémaciste. Dans ce
groupe, il existe une hiérarchie, un chef Bryce, puis quatre
commandants, dont Tiger, après leurs soldats et les femmes esclaves
de ces hommes. Certaines scènes et situations peuvent choquer.
Peur
de prendre l’avion, Christy est contrainte de faire la route en
voiture pour rejoindre son fiancé Dylan et leurs familles pour un
dîner. Elle tombe en panne en plein milieu de la forêt de
l’Arkansas, elle marche jusqu’au village le plus prés.
Dans
la seule boutique du coin, huit hommes avec des armes automatiques entrent
alors qu’elle attend. Ils la poursuivent, après une course
effrénée, les hommes la rattrapent et l’assomment.
Christina
Sauromgartner est étudiante en doctorat astrophysique. Elle a des
origines diverses, très métisse. Élevée dans un milieu aisé
new-yorkais, son père est banquier et sa mère professeure de
mathématiques. Elle est forte, intelligente, courageuse, une
battante.
Tiger
Lee John est un pisteur et a pour grade capitaine au cœur d’un
groupe suprémaciste blanche. Il est froid, direct,
dangereux et taciturne, mais cache quelques choses derrières son
côté autoritaire et sans cœur.
La
narration est à la première personne,
le
point de vue est
celui de Christy. Dans
la seconde moitié du roman, l’auteure ajoute un nouveau narrateur, très appréciable d'avoir un autre point de vue.
L’intrigue
est bien menée. De retour à la réalité, Christy est devenue
l’esclave d’un groupe de suprémacistes, et l’esclave sexuelle
d’un seul homme grâce à son instinct de préservation. Elle
trouve en Tiger un maître mais aussi un ange gardien avec l’aide de Johnny B et de Janice. La fuite reste la meilleure solution, mais
comment ?
La
plume est fluide et très facile à lire. Le groupe est en guerre
avec l’extérieur, mais le conflit existe aussi au cœur de la
milice, entre Tiger et Wilson, un autre capitaine. Tout est bien
intégré et dosé pour nous mettre dans le contexte et vivre
l’angoisse des personnages. Le suspense se maintient, même si
certains détails nous poussent à chercher des suggestions et des
réponses. Dans les scènes plus difficiles, l’auteure reste très
légère et n’abuse pas du côté sombre et violent. Le rythme est
prenant et devient vite addictif.
Les
émotions sont diverses. Christy est en conflit entre son corps et
son esprit, elle ne sait plus quoi penser. Tiger est difficile à
cerner, mais à travers Christy de nombreuses facettes ressortent,
comme sa solitude, sa fatigue, ses regrets et ses peurs. Il a une
double personnalité. Vous allez l’adorer et parfois grincer des
dents. Les relations intimes sont survolées au début pour alléger
le contexte, puis cela devient plus sensuelle.
Kidnapping,
viol, esclavage. Une rencontre au cœur d’un monde de guerre et de racisme. L’histoire
est captivante, les idées intéressantes et bien intégrées grâce
à la plume et aux émotions. Les protagonistes sont attachants et
forts. Un ensemble bien réussi. Excellente lecture !
Je
remercie les Éditions
Addictives pour
cette lecture !