Addict Lover de Iris Hellen
Résumé
:
Engluée
dans les problèmes personnels, Cheyenne, une jeune chanteuse au
début de carrière fulgurant, s'est réfugiée dans l'alcool. Pour
soigner sa dépendance, elle accepte de partir en cure de
désintoxication. Elle y rencontre Creed, un prodige de
l'informatique qui a fait fortune dans les jeux vidéos et qui essaie
de guérir son addiction aux médicaments. L'homme est exaspéré par
le côté un peu trop provincial de la jeune femme... mais aussi
irrésistiblement attiré. Malgré leurs différences, une passion se
noue. Intense et exaltante. Mais quand Creed est rattrapé par son
passé tumultueux, la jeune femme s'enfuit à des milliers de
kilomètres, loin des trahisons et de la jalousie. Mais l'amour est
une addiction dont on ne décroche pas si facilement...
Format : Format
epub (692
KO
- 304
pages)
Éditeur :
City,
Collection-Eden
(1
juin
2019)
Extrait
:
Chapitre
5 :
Cheyenne
«… Depuis
que nous nous sommes croisés ici, Creed s’ingénie à se foutre de
moi. Et parvenir à conserver mon calme devient chaque jour plus
compliqué…
— Tiens, tiens, tiens ! Notre-Dame de l’Immaculée Conception… Et en belle compagnie qui plus est… Tu nous présentes, chérie ?
Et c’est reparti pour un tour !…
— Ali, je grommelle à contrecœur, j’ai l’immense honneur de te présenter Creed Taylor. Mais si, tu sais bien ? L’un des grands noms du capitalisme américain ! Et l’un des gros donateurs de la campagne présidentielle de Donald Trump ! Je t’assure que Creed a des idées absolument fascinantes sur la meilleure façon de gérer le pays. J’aurais adoré pouvoir en discuter avec lui, d’ailleurs, mais comme il a toujours méprisé les bouseux de notre espèce, il a limité nos échanges au plus strict minimum. Bien sûr, c’est dommage, parce que je suis sûre qu’à son contact, j’aurais tellement appris !
Je pousse un soupir faussement résigné avant de conclure d’un « mais bon, c’est comme ça ! » et de me réadosser à mon bain de soleil.
Je pense que ni Alithia ni Creed ne s’attendaient à une telle sortie… Après un instant d’hésitation, ma sœur lui tend la main avec un rictus narquois.
— Vu ce que vient de dire Cheyenne, je me sens vraiment honorée.
Ébranlé, Creed la salue en silence avant de me fixer d’un œil soudain intéressé.
— Sa Sainteté semble en forme aujourd’hui…
— Tiens, tiens, tiens ! Notre-Dame de l’Immaculée Conception… Et en belle compagnie qui plus est… Tu nous présentes, chérie ?
Et c’est reparti pour un tour !…
— Ali, je grommelle à contrecœur, j’ai l’immense honneur de te présenter Creed Taylor. Mais si, tu sais bien ? L’un des grands noms du capitalisme américain ! Et l’un des gros donateurs de la campagne présidentielle de Donald Trump ! Je t’assure que Creed a des idées absolument fascinantes sur la meilleure façon de gérer le pays. J’aurais adoré pouvoir en discuter avec lui, d’ailleurs, mais comme il a toujours méprisé les bouseux de notre espèce, il a limité nos échanges au plus strict minimum. Bien sûr, c’est dommage, parce que je suis sûre qu’à son contact, j’aurais tellement appris !
Je pousse un soupir faussement résigné avant de conclure d’un « mais bon, c’est comme ça ! » et de me réadosser à mon bain de soleil.
Je pense que ni Alithia ni Creed ne s’attendaient à une telle sortie… Après un instant d’hésitation, ma sœur lui tend la main avec un rictus narquois.
— Vu ce que vient de dire Cheyenne, je me sens vraiment honorée.
Ébranlé, Creed la salue en silence avant de me fixer d’un œil soudain intéressé.
— Sa Sainteté semble en forme aujourd’hui…
Nous
nous jaugeons un long moment, mais manque de bol pour lui, j’ai
toujours été imbattable au petit jeu du
je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette. Je prends soin de fixer
l’arête de son nez et ne baisse pas les yeux. Amusé, il s’empare
d’une chaise et vient s’asseoir en face de nous. Il incline la
tête, m’étudie encore quelques instants puis se retourne vers
Alithia.
— Comment la trouvez-vous ? lui demande-t-il soudain. Mieux, n’est-ce pas ? Quand on nous l’a amenée, il y a quinze jours, je vous assure qu’elle n’était pas belle à voir.
Ses paroles me prennent de court : M. Connard-avec-un-grand-C s’est donc aperçu de mon état à mon arrivée ici ?
— Tout à fait d’accord, monsieur Taylor, approuve Alithia d’une voix exagérément polie.
— Je vous en prie, pas de chichis entre nous : appelez-moi Creed. « Monsieur Taylor » me donne l’impression qu’on parle de mon père ou de mon grand-père. Je n’ai que 29 ans, vous savez !
Il a annoncé son âge d’un air satisfait. Manifestement, il est très fier de peser plusieurs milliards de dollars, et ce alors même qu’il n’a pas 30 ans. Néanmoins, il peut ! Même si ça me fait peut-être mal de l’admettre…
— Quel dommage que vous ayez un tel a priori négatif vis-à-vis de nous, Creed ! reprend Alithia avec son plus beau sourire. Je crains que cette prévention n’empêche ma petite sœur de s’élever à votre précieux contact.
Un bref instant, il l’évalue du regard avant de se fendre d’un sourire chaleureux.
— Peut-être que je voulais lui laisser le temps de s’acclimater ? Quand je fais la connaissance de quelqu’un, je prends rarement des pincettes, et il m’a semblé que notre charmant petit rossignol n’était pas encore en état de subir mon sens de l’humour tout… personnel.
Non mais quel prétentieux ! S’il pense que je vais le laisser parler de moi comme d’une imbécile incapable de se défendre, il se met le doigt dans l’œil !
— Hum… Ainsi donc, toutes ces piques depuis mon arrivée, ça n’était qu’une mise en bouche ? Ah ben ! me voilà rassurée ! Parce que tu vois, j’avais tendance à te trouver insipide. Intelligent, certes, mais insipide.
Il se retourne vers moi, interloqué...»
— Comment la trouvez-vous ? lui demande-t-il soudain. Mieux, n’est-ce pas ? Quand on nous l’a amenée, il y a quinze jours, je vous assure qu’elle n’était pas belle à voir.
Ses paroles me prennent de court : M. Connard-avec-un-grand-C s’est donc aperçu de mon état à mon arrivée ici ?
— Tout à fait d’accord, monsieur Taylor, approuve Alithia d’une voix exagérément polie.
— Je vous en prie, pas de chichis entre nous : appelez-moi Creed. « Monsieur Taylor » me donne l’impression qu’on parle de mon père ou de mon grand-père. Je n’ai que 29 ans, vous savez !
Il a annoncé son âge d’un air satisfait. Manifestement, il est très fier de peser plusieurs milliards de dollars, et ce alors même qu’il n’a pas 30 ans. Néanmoins, il peut ! Même si ça me fait peut-être mal de l’admettre…
— Quel dommage que vous ayez un tel a priori négatif vis-à-vis de nous, Creed ! reprend Alithia avec son plus beau sourire. Je crains que cette prévention n’empêche ma petite sœur de s’élever à votre précieux contact.
Un bref instant, il l’évalue du regard avant de se fendre d’un sourire chaleureux.
— Peut-être que je voulais lui laisser le temps de s’acclimater ? Quand je fais la connaissance de quelqu’un, je prends rarement des pincettes, et il m’a semblé que notre charmant petit rossignol n’était pas encore en état de subir mon sens de l’humour tout… personnel.
Non mais quel prétentieux ! S’il pense que je vais le laisser parler de moi comme d’une imbécile incapable de se défendre, il se met le doigt dans l’œil !
— Hum… Ainsi donc, toutes ces piques depuis mon arrivée, ça n’était qu’une mise en bouche ? Ah ben ! me voilà rassurée ! Parce que tu vois, j’avais tendance à te trouver insipide. Intelligent, certes, mais insipide.
Il se retourne vers moi, interloqué...»
Avis
de Lili :
Ce
roman peut être admis comme un spin off du roman Tell me you love
me. Je n’ai pas lu ce roman, et cela ne m’a point gênée
pour lire cette histoire.
Trois
mois plus tôt, son mariage est tombé au oubliette, maintenant
Cheyenne apprend que son frère Toshiro est atteint d’un lymphome,
un cancer et qu’elle doit garder le secret. Malgré l’éducation
rigide de sa mère, elle noie son stress dans l’alcool comme son
père l’avait fait après son divorce, et elle anéantit son
talent.
Dans
une clinique White Meadows pour se soigner de leurs addictions, Creed
et Cheyenne se croisent, ils se cherchent des noises, de belles
piques bien recherchées,...
Cheyenne
Winter, 21 ans est chanteuse country surnommée la Vierge du
Mississippi. Elle a quatre frères et sœurs Toshiro, Alithia, Konan,
Truganini sa jumelle. Elle a peur de la solitude. Elle est franche,
sincère, honnête, courageuse, forte...
Creed
Taylor, 29 ans a fait fortune dans la réalité virtuelle, CT
Multimedia. Au départ c’est son addiction au jeu qui lui a fait
gagner beaucoup d’argent, puis il a investi. Il a un frère aîné
Irving, autiste, ses parents s’occupaient de lui donc Creed a
grandi par lui-même. Depuis trois ans, i vit avec lui. Il hait le mensonge, il est impatient, attendrissant...
La
narration est à la première personne
avec
le
point de vue
de
Cheyenne
et
de Creed.
L’intrigue
est bien menée, et les thèmes diversifiés. Cheyenne aide son ami chanteur Eric à cacher son homosexualité en se faisant passer pour sa petite
amie aux yeux des médias. Creed est intrigué par Cheyenne, cette
femme rafraîchissante, et c’est de plus en plus dure de jouer au
parfait connard. Leur relation va évolué grâce aux sentiments, mais la vie est loin d'être tranquille encore plus lorsque l'on est au centre des médias.
La
plume est fluide et facile à lire. Elle est innovante d’un certain
côté. Certaines scènes sont plus narrées que vécues, comme leur
première fois. Cela change, c’est troublant au début car le
lecteur en veut et en réclame plus. C’est également plus léger
et rafraîchissant de se voir raconter dans un roman des passages
importants pour l’histoire. Les thèmes utilisés sont très forts,
puissants et bien intégrés à la romance avec simplicité. Le
rythme est entraînant, quelques attentes parfois, mais très rares.
Les
émotions sont très variées suivant les contacts et les interactions
des personnages. Creed et Cheyenne se bousculent, se cherchent dans
tous les sens du termes. Tous deux s’effacent au profit des autres.
Les chamailleries et taquineries nous apportent une touche d’humour.
Les relations intimes sont tendres et sensuelles.
Les
personnages secondaires sont peu nombreux, mais marquants comme
Shirley la copine, Irving le frère, Terrence son manager, les
frères et sœurs de Cheyenne, Roscoe l’associé de Creed,...
La
romance est belle, les thèmes captivants, le plume excellente.
Quelques doutes parfois, mais la lecture fût une magnifique histoire
entre deux êtres de caractères venant de deux mondes bien
différents, se complétant à la perfection, grandissant au centre
de problèmes de société forts où la ligne devrait être tolérance
et empathie. Un ensemble réussi avec sensualité et émotion.
L’auteure
nous prévoit d’autre Spin Off, vivement la suite !
Encore
un grand merci à la maison d'édition City,
Collection-Eden pour ce service presse.
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