Les Seigneurs #2 Le seigneur Cathare d'Eva Justine
Résumé
:
An
1359 au pays de France. Un vent de jeunesse souffle sur la forteresse
de Termes, depuis qu’Édric Montsalvat d’Aguilar en est devenu le
seigneur. Il assume désormais cette charge avec fierté et honneur
aux côtés d’Arthus le maître d’armes, l’homme qu’il aime.
Cependant, leur amour résistera-t-il aux nombreuses épreuves mises
sur leur chemin ? Lorsqu’un secret familial, caché depuis de
nombreuses années, sera révélé quelles conséquences inattendues
provoquera-t-il ? Entre amours interdites, amitiés indéfectibles,
vengeances et trahisons sournoises, suivez la destinée des héros et
pénétrez en pays Cathare, afin de vivre le quotidien d’un village
abrité à l’ombre d’une forteresse moyenâgeuse.
Format : Format
Kindle (3111
KB
- 306
pages)
Éditeur :
Juno
Publishing (4
avril
2019)
Collection :
M/M
M/F
Extrait
:
Chapitre
1 :
«…Depuis
peu, il avait même été officiellement mis dan la confidence de
leur inclination amoureuse. Même si cette révélation n’en avait
pas été vraiment une, puisqu’il le entendait chaque nuit faire
l’amour. Depuis, il protégeait ce secret comme s’il en était le
sien.
— Ne
sois pas jaloux, Willi, ton heure de gloire sonnera prochainement, le
consola Édric.
Qu’as-tu
envisagé pour nous torturer, cette fois-ci ? Lui demanda
Arthus.
— Pendant
que tu me laveras, Willy chantera pour me distraire.
—
Encore ?
Se lamenta ce dernier.
— Tu
n’as pas le choix. J’ai emporté la traque, donc je décide.
...»
Chapitre
3 :
«…
— Eh
bien… dans mon souvenir, nous avions pourtant parlé de chasser
uniquement de animaux, s’esclaffa Édric qui avait reconnu Finette.
Est-ce que je me trompe, maître d’armes ?
Arthus
se contenta pour toute réponse d’un léger sourire ironique.
— Détale
vite ! Conseilla Édric à Finette. Je ne sais pas combien de
temps je pourrai retenir le bras hardi de mon homme de confiance,
plaisanta le jeune seigneur.
Avec
satisfaction, il venait de constater l’absence de dépouille
accrochée à la selle de Willibert.
— Il
manque singulièrement d’humour lorsqu’il rentre bredouille,
ajouta-t-il.
Finette
regarda une dernière fois les trois hommes, puis rebroussa lentement
chemin en marchant à reculons, tant elle hésitait à tourner le dos
à celui qui avait failli l’envoyer dans l’autre monde.
— Tu
as raison d’être prudente. Continue ainsi, se moqua Édric. Avec
lui, tout peut arriver.
Une
fois Finette suffisamment éloignée, il s’adressa à son ami.
— Cette
femme est jolie, pourquoi voulais-tu la transpercer ?
— Tu
m’as vu ? Dit-il mortifié.
— Non,
mais j’ai tout entendu. Tu as braillé si fort que les oiseaux ont
cessé de chanter.
Willibert
fut dépité de voir deux lièvres et trois faisans pendre mollement
à la selle d’Édric.
— Ne
me dis pas que tu as encore gagné ?
— Alors,
je me tais.
...»
Avis
de Lili :
Après
les Corbières, l’auteur nous offre le paysage Cathare pour sa
romance historique. Certaines scènes sont explicites avec des
relations M/M et M/F.
L’an
1359 à Termes, Édric est maintenant le seigneur au côté de son
amant secret Arthus et de son ami Willibert. Celui-ci flirte avec Agathe
une servante, et fait la rencontre de Finette la nouvelle guérisseuse
qui ne veut plus tomber amoureuse.
Rolland
de Brassac cicatrise de ses blessures chez son père, qui cherche une
nouvelle femme pour celui-ci, Blanche une jeune veuve normande.
Arnaud
Saint Gondrin arrive à Termes pour devenir le nouveau Capitaine de
la forteresse.
Éloïse
et Baudry vivent la parfait amour avec leur fils Guillaume.
Édric
Montsalvat d’Aguilar, dix-neuf ans est maintenant le seigneur de
Cathare. Il reste un homme doux et sincère, drôle malgré sa force
et sa position.
Arthus,
la trentaine est le maître d’arme et l’amant de son petit sire
Édric.
La
narration est à la troisième personne
avec
le
point variant entre plusieurs personnages.
Ce
style de
narrateur permet
de rencontrer les pensées de plusieurs personnages, néanmoins c’est
moins intime que la première personne du singulier.
L’intrigue
est menée sur plusieurs fronts, malgré tout elle reste très
légère. Les couples avancent dans leur vie, et d’autres se
trouvent. Un manque de rebondissement et d’action se laisse
ressentir, par contre les révélations sont présentes.
La
plume est magnifique, que ce soit pas son originalité et sa
légèreté. C’est fluide et très facile à lire malgré les termes anciens et ses expressions dépassées. Encore quelques
changements de scènes abruptes, le démarquage est léger. Le rythme
est plaisant, nous avançons dans la vie de ces personnages avec
simplicité et suspense.
Les
émotions sont diversifiées, entre l’amour, la jalousie et la
colère c’est divertissant. Les personnalités sont bien
travaillées et apportent une touche d’humour et de fraîcheur pour
certaines. Les relations intimes sont érotiques, très chaudes et
sensuelles, c’est très réguliers surtout les scènes entre Arthus
et Édric. Elles se ressemblent énormément dans le schéma
narratif.
Les
personnages secondaires sont pratiquement les mêmes, auxquels se
rajoutent de petits nouveaux comme Agathe, Blanche, Arnaud...
Une
histoire attrayante et prenante malgré sa légèreté en
rebondissements. La vie amoureuse de chacun avance à grand pas, les
révélations se succèdent. La plume est un bijou dans un style
innovant et peu vu. Vivement la suite !
Je
remercie Juno
Publishing et
Maïwenn pour cette découverte et ce service-presse !
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