Extrait
:
Chapitre
2
:
Philéas
«…
—
Finalement,
c’était une mission facile. C’était une journée sans
emmerdes.
— Parle pour toi, Chips. Moi, j’ai rencontré l’emmerdeuse en chef.
— L’emmerdeuse en chef ? Raconte.
— Je me suis rendu dans un fast-food pourri pour remettre la marchandise à un client. Le paradis de la potatoes ou je ne sais plus quoi. Bref, j’arrive et je vois une employée, déguisée en pomme de terre… Mais bon, comme toujours quand je suis en mission, je vais à l’essentiel et me rends directement à la table de ce gros lard qui attendait de récupérer son paquet de cookies, dans lequel j’avais planqué les bijoux. Et là, je sors mes faux gâteaux et figure-toi que l’emmerdeuse se pointe à notre table pour nous dire, avec sa voix d’intello : « Monsieur, je vais devoir vous demander de ranger ce paquet de cookies. »
Chips s’esclaffe sans pouvoir se retenir.
— Elle t’a tenu tête ? T’as été obligé de sortir ?
— Ouais.
Il rit de plus belle.
— Elle était belle ?
— À faire bander les morts.
— Sérieux, je kiffe ton élégance, mec. T’as son numéro, au moins ?
— Je ne tiens pas à la revoir.
Le sourire de Chips s’élargit.
— On peut tromper une personne mille fois, on peut tromper mille personnes une fois, mais on ne peut pas tromper son meilleur ami quand il s’agit de meufs, et mon petit doigt me dit que celle-là t’a pas mal secoué.
Sa formulation m’amuse, mais pas le fond. Parce qu’il a raison. Depuis que je l’ai croisée cet après-midi, je ne pense qu’à elle …»
— Parle pour toi, Chips. Moi, j’ai rencontré l’emmerdeuse en chef.
— L’emmerdeuse en chef ? Raconte.
— Je me suis rendu dans un fast-food pourri pour remettre la marchandise à un client. Le paradis de la potatoes ou je ne sais plus quoi. Bref, j’arrive et je vois une employée, déguisée en pomme de terre… Mais bon, comme toujours quand je suis en mission, je vais à l’essentiel et me rends directement à la table de ce gros lard qui attendait de récupérer son paquet de cookies, dans lequel j’avais planqué les bijoux. Et là, je sors mes faux gâteaux et figure-toi que l’emmerdeuse se pointe à notre table pour nous dire, avec sa voix d’intello : « Monsieur, je vais devoir vous demander de ranger ce paquet de cookies. »
Chips s’esclaffe sans pouvoir se retenir.
— Elle t’a tenu tête ? T’as été obligé de sortir ?
— Ouais.
Il rit de plus belle.
— Elle était belle ?
— À faire bander les morts.
— Sérieux, je kiffe ton élégance, mec. T’as son numéro, au moins ?
— Je ne tiens pas à la revoir.
Le sourire de Chips s’élargit.
— On peut tromper une personne mille fois, on peut tromper mille personnes une fois, mais on ne peut pas tromper son meilleur ami quand il s’agit de meufs, et mon petit doigt me dit que celle-là t’a pas mal secoué.
Sa formulation m’amuse, mais pas le fond. Parce qu’il a raison. Depuis que je l’ai croisée cet après-midi, je ne pense qu’à elle …»
Chapitre
6
:
Philéas
«…
J’attends qu’elle soit en train de panser ma blessure avant de
lui poser la question qui me brûle les lèvres.
— Tu as besoin de fric ?
Ses prunelles me fusillent sur place.
Mais pourquoi est-ce qu’elle s’énerve comme ça ?
— T’es en train de sous-entendre quoi, au juste ?
Je crois que j’ai pigé ce qui l’irrite. À sa décharge, j’admets que la délicatesse et le tact n’ont jamais été mon fort.
— Ne joue pas les vierges effarouchées. Tu crois que je ne t’ai pas vue sortir du Crazy Pussy ? Je ne pense pas que tu y sois allée pour servir des burgers.
Son regard de feu perd un peu de sa superbe l’espace d’un moment tant elle est décontenancée, mais ça ne dure pas. Son hébétude se transforme en colère, qu’elle dirige contre moi.
— Je ne vois pas du tout ce que ça peut te faire.
Guère impressionné, je soutiens son regard jusqu’à ce qu’elle détourne le sien pour jeter les compresses sales et le fil non utilisé à la poubelle.
— Je me fiche éperdument de l’activité que tu choisis mais je te dis ça parce que nous cherchons à recruter quelqu’un …»
— Tu as besoin de fric ?
Ses prunelles me fusillent sur place.
Mais pourquoi est-ce qu’elle s’énerve comme ça ?
— T’es en train de sous-entendre quoi, au juste ?
Je crois que j’ai pigé ce qui l’irrite. À sa décharge, j’admets que la délicatesse et le tact n’ont jamais été mon fort.
— Ne joue pas les vierges effarouchées. Tu crois que je ne t’ai pas vue sortir du Crazy Pussy ? Je ne pense pas que tu y sois allée pour servir des burgers.
Son regard de feu perd un peu de sa superbe l’espace d’un moment tant elle est décontenancée, mais ça ne dure pas. Son hébétude se transforme en colère, qu’elle dirige contre moi.
— Je ne vois pas du tout ce que ça peut te faire.
Guère impressionné, je soutiens son regard jusqu’à ce qu’elle détourne le sien pour jeter les compresses sales et le fil non utilisé à la poubelle.
— Je me fiche éperdument de l’activité que tu choisis mais je te dis ça parce que nous cherchons à recruter quelqu’un …»
Avis
de Lili :
Premier
roman de Kristen Rivers, une belle couverture et un résumé
accrocheur. Une nouvelle plume à découvrir, de belles idées et
surtout un excellent mélange de romance et de suspense.
Depuis
un an, soit la disparition
de sa mère, Lullaby se bat pour offrir à son père tous les soins
dont il a besoin. Alors
quand les frais augmentent, elle est prête à se lancer dans un
métier plus sombre, comme le striptease, ou après une course
poursuite comme livreuse.
Après
avoir aperçu la femme du fast-food, Philéas ne cesse de penser à
elle, alors
quand il se retrouve à la voir faire des choses givrées, il
tombe encore plus sous son charme.
Les
Black Stroks sont à la recherche d’une nouvelle recrue pour leur
livraison, et
l’instinct de Philéas se porte sur Lullaby, cette
jeune femme inaccessible.
Lullaby
Stein,
24
ans est
fauchée, ancienne fille de bonne famille elle a toujours été
une tête brûlée. Après
la disparition de sa mère, son père, ancien flic s’est jeté à
cœur perdu à sa recherche. Elle
a énormément d’humour, de la personnalité
et du caractère. Elle est aussi très courageuse,
battante et
téméraire.
Philéas
Cordoba,
30
ans
est
un
livreur un peu spécial
pour
l’entreprise dont son père est le plus vieux fondateur. Il
a perdu sa mère très jeune, et
se sent coupable.
Il
a toujours utilisé les femmes à usage unique, et
pourtant il possède un grand cœur, se bat pour ceux qu’il aime.
C’est aussi un grand fan d’adrénaline, écorché
et sûr de lui.
La
narration est à la première personne, le point de
vue varie
entre Lullaby et Philéas.
L’intrigue
est menée avec
suspense et humour. Lullaby
a besoin d’appartenir à une famille qui la protégera.
Intégrer le club, lui permet d’assouvir sa soif d’adrénaline,
son besoin d’argent et de protection. Un
duel entre Lullaby et Philéas,
entre
désir et force
de caractère,
entre
complicité et taquineries, se joue au cœur du suspense.
La
plume est fluide
et très facile à lire. Certaines idées sont originales, comme
leur
ressemblance
avec un club de biker qui
apporte un côté sombre et en même temps familiale. D’autres
m’ont fait sourire, voire lever les yeux.
L’humour est une pépite et amène une fraîcheur à cette
histoire, ainsi
que les références comme «Un plan se déroule sans accro».
Les personnages sont complexes avec de belles personnalités et
du caractère. Le
rythme est
prenant,
et l’intrigue devient vite addictive. La fin arrive très vite, et
le dénouement aussi.
Les
émotions
sont excellentes
et intenses,
bien
intégrées aux suspense. Philéas
est un côté sombre et obscure, mais derrière se cache un homme bon
et
surprotecteur. Il culpabilise pour la disparition de sa mère, et en
colère et blessé face à son père. Lullaby est une femme prête à
tout pour son père, elle est forte et battante, mais derrière se
cache ses doutes et ses peurs. Le duo est accaparant avec de belles
réparties et émotions. Les
relations intimes sont sensuelles, explicites et torrides.
Les
personnages secondaires sont très sympathiques, Dee la meilleure
amie de Lullady, Les Black Storks, Chips, Sergio, Clint, Le Roc,
Anya, Bogota, sans oublier Chaton.
Une
belle histoire, un excellente rencontre entre deux âmes blessées
par des événements atteignant leur famille. La plume est
excellente, des touches d’humour et d’émotions accrocheuses, un
rythme captivant et des rebondissements rythmés. Une excellente
lecture avec de belles idées comme les Riders. À découvrir !
Je
remercie les Éditions
Addictives pour
cette lecture !
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